mercredi 30 mai 2007

منعم يدون من سجن طرة محكوم عن زيارة والده







زيارة مسجونة

منعم، سجن طره محكوم

29 مايو 2007

وافقت وزارة الداخلية على السماح لي بزيارة والدي المريض بالإسكندرية والذي يعجز عن زيارتي في محبسي بسجن المحكوم بالقاهرة نظرا لتأخر ظروفه الصحية.

في البداية أتوجه بالشكر للوزير وضباط أمن الدولة الذين سعوا لإتمام هذه الزيارة من منطلق إنساني فلهم كل شكر فمن لا يشكر الناس لا يشكر الله.

الزيارة التي كانت يوم الجمعة الماضية اصطحبتني سيارة الترحيلات إلى بيتي في الإسكندرية، الزيارة قدر ما كانت مهمة لوالدي المريض ولي شخصيا فقد حرمت من رؤيته ما يزيد عن شهر ونصف وفي أصعب حالات المرض.

إلا أن هذه الزيارة قلبت على نفسي مواجع الظلم، فعندما دخلت سيارة الترحيلات الشارع الذي أسكن فيه اضطرب قلبي فهذه أول مرة أمشي في هذا الشارع الذي وُلدت فيه حرًا وأنا مقيد وأنا محروم من أن تمتد يدي للأصدقاء والجيران لأسلم عليهم .

وما إن دخلت الشقة حتى ازدادت ضربات قلبي وأنا أحاول أن أمنع دموع من النزول وما إن احتضنت أبي الذي لم يعد يستطيع أن يقف ليسلم على حتى زرفت دموعي وحاولت مداعبته لأبعد عنه صورة ابنه الذي يزوره في صحبته ضابط شرطة والعسكر يحومون حول البيت من كل جانب خشية الهروب طبعا.

وما أن تناولت معه الغداء حتى انتهى وقت الزيارة فازدادت مشاعري اضطرابا وعندما احتضنته مودعا صرخ رافضا الوداع ومطالبني بسرعة الخروج رأفة به وبي.

وعندما احتضنت أمي لم أستطع إلا أن أرمي لها كل ماعندي من دموع وألم وإحساس بالظلم حتى تمنيت ألا أفارق حضنها أبدا .

ثم هوت على تجمع الأصدقاء والجيران حول البيت ليسلموا على الزائر والسجين فاجتمع كبيرهم وصغيرهم مسلميهم وقبطيهم وقد ارتسمت على عيونهم الدموع ملوحين بعلامة النصر والسلام معللين في صمتهم أنهم متضامنين معي ومع والدتي ووالدي المسنين.


Free Monem Campaign



mardi 29 mai 2007

Lu sur Tunsia Watch :






L’accident de Fouchana du 17 mai subi par une brigade de la garde nationale aurait entraîné la mort des 12 agents.



e grave accident survenu le jeudi 17 mai 2007 sur la route régionale n°39, reliant Fouchana à Naassan (Gouvernorat de Ben Arous), à la suite d'une collision entre un poids lourd et un véhicule de la Garde nationale transportant 12 agents et dont un bilan provisoire avait fait etat de la mort de 5 agents de la garde nationale aurait vu son bilan s’alourdir entraînant la mort des 12 douze agents qui été abord de la véhicule de la garde nationale. Tous des jeunes recrus qui ont vu ainsi leurs vie tronqués laissant dans la douleurs et le chagrin leurs familles et leurs amis.

L’affaire avait commencé suite au meurtre d’un propriétaire d’un taxiphone de la localité suite à une opération de vol avec agression à l’arma blanche dont il a fait l’objet de la part d’un criminel notoire de la région. Déplacé sur les lieux le substitut du procureur de la république aurait été empêché d’accomplir sa mission par des délinquants qui cherchaient à protéger l’agresseur et l’obligeant à rebrousser chemin. Ce qui a nécessité l’intervention de la brigade décimée par l’accident. L’intervention de la brigade terminée, c’est lors de leur retour de leur mission qu’ils ont subi le choc frontal du camion poids lourd sur la route de Fouchana vers Naasaan non loin du lieu de leur intervention

Le black out sur l’information concernant ce drame ne permet pas toujours de savoir s’il s’agit d’un accident ordinaire ou d’une opération qui visait délibérément le véhicule de la brigade des agents de la garde nationale.

Une autre, fois et en moins d’un mois après le drame du concert de Star Académie de Sfax un autre drame plus grave encore est occulté et les tunisiens sont privés de leur droit d’être informé. Un droit fondamental garantie par la constitution.

TUNISIA Watch

samedi 26 mai 2007

Rapport annuel d’Amnesty International : La peur : Arme de répression massive

omme tous les ans, Amnesty International publie son bilan sur la situation des droits humains dans le monde. Cette année, un bilan particulièrement sombre où, comme il est signalé à l’introduction de ce document, « la politique de la peur a dominé l’année 2006 ». La peur, arme suprême, que de plus en plus de régimes, qu’ils soient franchement totalitaires ou dits « démocratiques », utilisent sans vergogne. Cette instrumentalisation de la peur permet de légitimer les guerres, la torture, la censure ainsi que toutes les pires exactions. Drôle de monde, où tout devient acceptable pourvu qu’on ne dérange pas notre paisible servitude.

Dans notre chère Tunisie, le règne de la peur ne date pas de l’année dernière. Il est bien installé depuis un moment. Une peur qui paralyse tout un pays. Une peur reçue en héritage, enseignée dans les familles et dans les écoles depuis le plus jeune âge. Une peur que le régime actuel exploite avec une efficacité redoutable. Non seulement elle lui permet de perdurer et de prospérer au dépend des tunisiens et de la Tunisie, mais également, de recourir pour y arriver à des méthodes brutales et inhumaines.

La peur permet également de faire accepter les « lois antiterroristes », des lois qui n’ont de légale que leur appellation. Des dizaines de jeunes et moins jeunes compatriotes broyés par ces lois d’exception qui bafouent les droits les plus élémentaires de l’accusé. Des aveux extorqués sous la torture, des avocats privés des éléments du dossier et incapables de communiquer avec leurs clients et traitements inhumains en prison, autant d’atteintes aux droits humains qui décréditent notre justice et exaspère les divisions au sein de notre société. Cette même peur viscérale poussent certains jusqu'à expliquer et justifier la censure, la torture et le manque de liberté au nom de je n’en sais quelle stabilité.

La peur justifie tout, même l’injustifiable !


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Ci-dessous la partie du rapport qui concerne la Tunisie :





a liberté d’expression et d’association restait soumise à d’importantes restrictions. À l’issue de procès inéquitables, au moins 12 personnes poursuivies pour activités terroristes ont été condamnées à de lourdes peines d’emprisonnement. Une cinquantaine d’autres étaient toujours en procès à la fin de l’année. De nouveaux cas de torture et de mauvais traitements ont été signalés. Condamnés les années précédentes à l’issue de procès iniques, des centaines de prisonniers politiques, y compris des prisonniers d’opinion, restaient incarcérés. Un grand nombre d’entre eux étaient détenus depuis plus de dix ans, et leur état de santé se serait dégradé.


Contexte

Les organisations de défense des droits humains ont critiqué l’élection de la Tunisie au nouveau Conseil des droits de l’homme des Nations unies, en mai, du fait des restrictions sévères imposées aux libertés fondamentales dans le pays. En novembre, un groupe de parlementaires a appelé le président Ben Ali à se représenter à l’élection de 2009, date à laquelle il aura exercé le pouvoir pendant vingt-deux ans. Des modifications apportées à la Constitution, à la suite d’un référendum organisé en 2002, permettaient au président de se représenter sans limitation pour des mandats successifs de cinq ans.

Cent trente-cinq prisonniers ont été remis en liberté conditionnelle à la faveur d’amnisties ; 81 ont été élargis en février et les autres ont recouvré la liberté en novembre. Ils étaient tous incarcérés depuis plus de quatorze ans, après avoir été jugés de manière inique et reconnus coupables d’appartenance à l’organisation islamiste interdite Ennahda par les tribunaux militaires de Bouchoucha et Bab Saadoun en 1992. Une centaine d’autres membres d’Ennahda étaient maintenus en détention. Certains étaient, semble-t-il, en mauvaise santé, du fait des conditions carcérales extrêmement pénibles et des tortures subies lors de la détention qui avait précédé leur procès, des années auparavant. Plusieurs d’entre eux avaient besoin de soins médicaux de toute urgence.

En juin, le Parlement européen a adopté une résolution réclamant l’organisation d’une session du conseil d’association Union européenne – Tunisie, afin de discuter de la situation des droits humains dans le pays, après le maintien de l’interdiction visant le congrès de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), une organisation non gouvernementale. En octobre, l’Union européenne a de nouveau critiqué le gouvernement tunisien à la suite de l’annulation d’une conférence internationale sur le droit au travail dans l’espace euro-méditerranéen, qui devait se tenir en septembre à Tunis. En décembre, des fusillades ont eu lieu dans le sud de Tunis entre la police et des membres présumés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui serait lié à Al Qaïda. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées et de nombreuses autres, dont des policiers, ont été blessées.

Atteintes aux droits humains dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme »

Les autorités n’ont pas répondu à la demande formulée par le rapporteur spécial des Nations unies sur la protection et la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste. Le rapporteur voulait se rendre en Tunisie pour y examiner la situation des droits humains. Comme les années précédentes, des suspects de terrorisme ont été arrêtés, emprisonnés et jugés en vertu de la loi antiterroriste controversée qui avait été adoptée en 2003. Certains ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement. Les dispositions de cette loi et du Code de justice militaire étaient également utilisées contre des citoyens tunisiens renvoyés contre leur gré par les autorités d’autres pays, notamment de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie et d’Italie. Bon nombre d’entre eux, placés en détention à leur retour en Tunisie, ont été inculpés d’appartenance à des organisations terroristes opérant à l’étranger. Certains ont été traduits devant des juridictions militaires. Dans ce genre d’affaires, les contacts des avocats avec leurs clients étaient soumis à des restrictions de plus en plus nombreuses.

En juin et en juillet, de très nombreuses personnes soupçonnées d’activités terroristes, dont des membres présumés du GSPC, ont été arrêtées et maintenues au secret, dans certains cas pendant plusieurs semaines, avant d’être déférées à un tribunal pénal de Tunis qui devait les juger. Ces prisonniers ont, semble-t-il, été torturés pendant leur garde à vue. À la fin de l’année, ils étaient toujours en détention et le jugement n’avait pas eu lieu. Beaucoup ont été transférés dans des prisons éloignées, distantes de plusieurs centaines de kilomètres du lieu de résidence de leur famille. Hicham Saadi, qui avait été condamné en 2004 à une peine de douze ans d’emprisonnement pour activités terroristes, a été libéré en février à la faveur d’une amnistie présidentielle. Il a de nouveau été arrêté en juin et maintenu au secret pendant vingt cinq jours, au cours desquels il aurait été torturé. Cet homme a été accusé d’appartenance au GSCP. En octobre, il a tenté de s’évader en sautant par une fenêtre lors de sa comparution devant un juge d’instruction de Tunis. À la fin de l’année, Il était toujours en détention dans l’attente de son procès.

En septembre, Badreddine Ferchichi (alias Abu Malek) a été renvoyé en Tunisie par la Bosnie- Herzégovine après le rejet de sa demande d’asile. Détenu pendant plusieurs jours, il aurait été maltraité. Il a comparu, le 6 septembre, devant un juge militaire qui l’a inculpé, aux termes du Code de justice militaire, de « service, en temps de paix, dans les rangs d’une armée étrangère ou d’une organisation terroriste opérant à l’étranger ». Cet homme avait combattu comme volontaire au sein des forces musulmanes bosniaques durant la guerre de 1992 à 1995 en ex-Yougoslavie. Maintenu en détention à la fin de l’année dans l’attente de son procès devant un tribunal militaire, il était passible d’une peine de dix ans d’emprisonnement.

Six membres du « groupe de Zarzis » ont été libérés en février. Abdelghaffar Guiza, Omar Chlendi, Hamza Mahroug, Ridha Ben Hajj Ibrahim, Omar Rached et Aymen Mcharek, tous originaires de Zarzis, dans le sud du pays, avaient été arrêtés en 2003. Ils avaient été condamnés, en avril 2004, à des peines d’emprisonnement pour activités terroristes à l’issue d’un procès inéquitable qui s’était déroulé devant un tribunal pénal de Tunis. Ils ont été placés en garde à vue au secret et des « aveux » leur auraient été arrachés sous la torture pendant cette période. Ces éléments ont par la suite été utilisés comme preuve principale contre eux.

Liberté d’expression

La liberté d’expression restait soumise à d’importantes restrictions. Au moins deux journalistes qui critiquaient le gouvernement ont été licenciés par la direction de leur journal. D’autres ont pu continuer à exercer leur profession, mais ont subi des pressions de la part des autorités et fait l’objet de procédures judiciaires visant à les intimider.

En avril, les autorités ont empêché la réunion du conseil d’administration du Syndicat des journalistes tunisiens (SJT), dont les membres continuaient de se voir intimidés et harcelés par la police. Cette année, Lotfi Hajji, le président du SJT, a été détenu à au moins trois reprises pendant de courtes périodes.

Les autorités ont intensifié le harcèlement contre les femmes portant le hijab (voile islamique). Ces actions faisaient suite aux déclarations des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, et à celles du secrétaire général du parti politique au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique, qui critiquaient l’augmentation du port du hijab chez les femmes et les jeunes filles, et de la barbe et du qamis (tunique) chez les hommes. Les déclarations allaient également dans le sens d’une application plus stricte du décret 108 de 1985 du ministère de l’Éducation, qui interdit aux femmes de porter le hijab dans les établissements scolaires ou lorsqu’elles travaillent pour le gouvernement. Des femmes auraient reçu l’ordre d’ôter leur voile avant d’être autorisées à entrer dans une école, une université ou un lieu de travail, et d’autres ont dû l’enlever dans la rue. Certaines auraient été conduites dans des postes de police où on leur aurait demandé de s’engager par écrit à ne plus porter le hijab.

Militants et organisations pour la défense des droits humains

Les défenseurs des droits humains continuaient d’être la cible de mesures de harcèlement, et parfois de violences physiques. Bon nombre étaient surveillés par les autorités, de même que leur famille et leurs amis, et leurs activités étaient fortement restreintes. Plusieurs organisations non gouvernementales de défense des droits humains n’avaient toujours pas été reconnues légalement.

La LTDH était toujours empêchée de tenir son sixième congrès et seuls les membres de son comité directeur pouvaient se rendre au siège de la Ligue, situé à Tunis. Les bureaux régionaux de cette organisation restaient inaccessibles au public ainsi qu’aux membres élus. L’examen de la plainte contre le comité directeur de la LTDH a été renvoyé à janvier 2007. Les autorités ont pris contact avec les ambassades de plusieurs pays et auraient menacé de rompre les relations diplomatiques si les représentants de ces pays continuaient de rencontrer des défenseurs tunisiens des droits humains. Elles auraient spécifiquement interdit les rencontres avec des membres de la LTDH, prétextant qu’une procédure pénale était en instance contre cette organisation. Des diplomates de plusieurs pays se sont toutefois rendus au siège de la LTDH pour y manifester leur solidarité.

En octobre et en novembre, des responsables des services de sécurité ont placé sous étroite surveillance les locaux du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), une organisation non gouvernementale privée de reconnaissance légale. Cette mesure empêchait les anciens prisonniers politiques et les proches de prisonniers de s’y rendre. Certaines personnes auraient été arrêtées en sortant du CNLT et conduites dans des postes de police voisins, où elles auraient été contraintes de s’engager par écrit à ne plus réitérer leur visite.

En mai, des policiers sont venus chercher Yves Steiner, membre du comité exécutif de la section suisse d’Amnesty International, dans l’hôtel de Sidi Bou Saïd où avait lieu l’assemblée générale de la section tunisienne de l’organisation. Ils l’ont emmené de force à l’aéroport et l’ont expulsé du pays. Lors de son interpellation et de son transfert à l’aéroport, il a été malmené par les forces de l’ordre, qui ont confisqué son téléphone mobile. Dans un discours prononcé la veille devant les membres de la section tunisienne d’Amnesty International, il avait dénoncé les violations des droits humains signalées en Tunisie, et notamment les entraves à la liberté d’expression et d’association.

Hichem Osman, alors président de la section tunisienne d’Amnesty International, a été arrêté en mai à l’université, où il travaillait, puis retenu pendant six heures au cours desquelles il a été interrogé à propos de l’assemblée générale de la section. Les policiers lui ont dit que la réunion n’avait pas respecté les statuts car elle avait servi de tribune pour critiquer le gouvernement tunisien et le président de la République. Il a été informé officiellement que la section serait dissoute si de tels faits se reproduisaient.

Indépendance de la justice

En octobre, à la fin de son mandat, le chef de la délégation de la Commission européenne à Tunis a déploré publiquement la lenteur des réformes politiques et réclamé une amélioration de la formation des juges et des avocats en vue de renforcer l’indépendance de la justice. En mai, des avocats ont organisé plusieurs sit-in afin de protester contre une nouvelle loi instaurant un Institut supérieur des avocats. Ils dénonçaient le fait que le Parlement examinait cette loi sans prendre en compte les conclusions de la consultation menée avec l’Ordre des avocats, ainsi que le prévoyait la convention entre l’Union européenne et la Tunisie sur le financement de la réforme du système judiciaire. Cet institut, placé sous le contrôle des ministères de la Justice et de l’Enseignement supérieur, serait chargé de la formation des futurs avocats, une mission qui incombait auparavant à l’Ordre des avocats et à l’Association des magistrats tunisiens (AMT). Les avocats se sont opposés à cette loi en faisant valoir qu’elle portait atteinte à l’indépendance de la justice. Bon nombre d’entre eux ont été agressés par des policiers au cours des sit-in.

En septembre, Wassila Kaabi, juge et membre du conseil exécutif de l’AMT, a été empêchée de se rendre en Hongrie, où elle devait participer à une réunion de l’Union internationale des magistrats. Aux termes de la loi tunisienne, les juges doivent obtenir l’autorisation du secrétaire d’État à la Justice pour se rendre à l’étranger.

Prisonniers d’opinion

Comme les années précédentes, les opposants et les détracteurs du gouvernement risquaient d’être emprisonnés, harcelés et menacés pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions.

Mohammed Abbou, un prisonnier d’opinion, a effectué plusieurs grèves de la faim pour protester contre son maintien en détention et les mauvais traitements qui lui étaient infligés par les responsables de la prison d’El Kef. Son épouse et ses enfants ont été harcelés et intimidés à plusieurs reprises par des policiers postés en permanence devant leur domicile de Tunis. En novembre, Mohammed Abbou a été transféré à l’hôpital d’El Kef pour subir des examens néphrologiques. En décembre, son épouse Samia, ainsi que Samir Ben Amor, un avocat, Moncef Marzouki, une personnalité de l’opposition, et Slim Boukhdir, un journaliste, ont tenté de lui rendre visite en prison. Ils ont été interceptés neuf fois par la police sur la route reliant Tunis à El Kef, officiellement pour une vérification de leur identité et des papiers du véhicule. Un peu plus tard, alors qu’ils sortaient d’un restaurant d’El Kef, ils ont été agressés par une cinquantaine d’hommes, de femmes et de jeunes gens qui les ont insultés, malmenés et frappés à coups de poing tout en crachant sur eux. Ils ont réussi à échapper à leurs agresseurs et à rejoindre leur véhicule. D’autres personnes les auraient encore agressés à leur arrivée à la prison, les empêchant ainsi d’atteindre l’entrée du bâtiment. Ces attaques ont eu lieu en présence de policiers qui n’ont rien fait pour protéger les victimes ni pour appréhender les agresseurs.

Visites d’Amnesty International

Des délégués d’Amnesty International se sont rendus en Tunisie en juillet. Ils ont rencontré des défenseurs des droits humains et des responsables gouvernementaux, ainsi que des représentants d’États de l’Union européenne.



mardi 22 mai 2007

Science Po rend hommage à la Palestine

Merci Amira pour L'info



Sous le Haut patronage de Son Excellence Madame Hind Khoury,
Déléguée générale de la Palestine en France,

Un printemps Palestinien

L’association ADALA Sciences Po
a le plaisir de vous convier à une soirée hommage sur le thème :

« Etudier En Palestine »

Le Jeudi 31 mai 2007 à 18h30

Sciences Po/ Anciens locaux de l'ENA.
13 rue de l'Université
75007 Paris
Métro : Saint Germain des Près ou Rue du Bac.
Amphithéâtre Jean Moulin.



PROGRAMME :

  • Participation de Hind Khoury, Déléguée Générale de la Palestine en France.
  • Un documentaire sur la vie des étudiants palestiniens en Cisjordanie, réalisé en partenariat entre Claire Duguet et l'association Adala. Ce documentaire réalisé lors d'une mission des membres d'Adala en février 2007 dans les Territoires Occupés Palestiniens, sera projeté en avant-première. La réalisatrice, Claire Duguet, ainsi que les étudiants s'étant rendu sur le terrain seront présents pour répondre à vos questions.
  • Une troupe de Dabkka «Al-Awda» (danse traditionnelle du Proche Orient) composée d’étudiants palestiniens.
  • Un groupe de Musique Orientale, «Sama»
  • Une exposition de photos sur le thème « l’éducation en Palestine » dans « la Péniche » à l’entrée de Sciences Po.



Entrée Gratuite

Réservation obligatoire à l’adresse émail: adalascpo@gmail.com
Pour tout renseignement: 06.11.58.19.55



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samedi 19 mai 2007

Tunisia Watch censuré en Tunisie !




e blog d’information Tunisia Watch est censuré en tunisien depuis le 14 de ce mois. Je viens de l’apprendre en lisant le dernier texte du juge Mokhtar Yahyaoui, un texte qui sonne comme un réquisitoire contre l’absurdité de la censure, une des ignobles facettes d’une dictature en pleine déconfiture morale et politique.

Ayant très modestement contribué à alimenter ce blog, (essentiellement à ses débuts), j’ai pu remarquer à travers les statistiques du site, l’augmentation rapide du nombre de visiteurs. Pour le mois d’avril dernier par exemple prés de 130 000 pages ont été visitées par plus de 17 000 personnes. Ce qui fait de Tunisia Watch un des blogs les plus visités de la blogosphère tunisienne. Un travail remarquable que le juge Yahyaoui accomplit avec une régularité et une persévérance exemplaire (la très discrète Mira y contribue également). Voilà sûrement une autre raison pour laquelle le régime tunisien impose sa censure injuste et illégale.


Impression d'ecran des statéstiques du Blog Tunisia Watch pour le mois d'Avril 2007


Censurer le énième blog de Mokhtar Yahyaoui puis, maintenant, Tunisia Watch, c’est s’attaquer aussi à l’un des premier blogueurs tunisiens, à l’une des rares personnalités de la société civile tunisienne à avoir des rapports apaisés avec les nouvelles technologies et à avoir osé affronter les débat féroces et irrévérencieux des forums de discutions. Il est aussi l’un des rares à croire sincèrement au potentiel exceptionnel de l’Internet. Alors que dire de plus que mon dégoût face à un régime qui sombre de plus en plus dans l’absurde et qui se comporte avec l’Internet comme si c’était les services des PTT. Une gestion archaïque et hypocrite d’une technologie qui dépasse les autorités des gouvernements et les frontières des pays.

Bien évidement le meilleur moyen de rendre cette censure inefficace, c’est d’user de tous les outils mis à notre disposition pour la contourner. Il est absolument nécessaire de faire en sorte que plus on essaye d’étouffer une source d’information, une voix, une parole, et plus nous devons la diffuser, la propager, la rendre visible à tous.


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Ils veulent nous faire taire !


ux centaines d’amis en Tunisie qui ont pris l’habitude de se connecter sur TUNISIA Watch chaque jour, je leur dis - comme certains d’entre eux l’ont remarqué eux même déja – que cette page d’information et de commentaires attachée à mon blog (lui-même censuré) vient d’être à son tour censurée à partir du 14 mai 2007 en début d’après midi.

Qu’est ce qui a pu ne pas plaire à la dictature à ce moment précis ?

Doit on vraiment se demander ce que doit plaire au pouvoir pour qu’on puisse vivre et s’exprimer librement dans son propre pays ? Certainement pas. Quand on lutte pour un Etat de droit on ne doit se soumettre qu’a la loi, c’est à elle seule qu’on doit respect et qu’on lui reconnaît le droit de nous partager avec ceux que certains propos peuvent ne pas accommoder. C’est au pouvoir de nous satisfaire et c’est lui qui nous doit des comptes à chaque instant et pour chaque acte d’autorité qu’il accomplit en notre nom ou en nous trompant. C’est à nous d’être vigilent face au pouvoir et de lui tenir compte de chaque déclaration et de chaque acte de gouvernement. Malheureusement ce n’est pas un pouvoir ou plutôt le pouvoir qu’on aurait choisi qu’il nous gouvernait que nous avons. C’est une dictature. En dictature tout devient à l’envers.

Une dictature qui veut imposer l’omerta. N’est- il pas légitime de se demander POURQUOI ?

Ce n’est pas du droit de libre expression seulement qu’on est privé en Tunisie quand en se montre critique ou mécontent du parrain. Autant le pouvoir est devenu synonyme de fortune et de fulgurantes ascensions la moindre animosité à son égard est devenue aussi synonyme de ruine et d’abominables clavaires. Même au pays les plus riche de la planète il n’y a pas autant de milliardaires au pouvoir, chez nous ce ne sont pas seulement les responsables aux pouvoir qui font fortune mais leurs familles alliers parent et amis. Plus vous êtes proche du pouvoir plus vos affaires sont cotés et rapportent plus. C’est la seule loi que reconnaît notre marché. L’offre et la demande en soumission et inconditionnel assujettissement. Chez nous en Tunisie la corruption n’existe plus diront nos tyrans mais on est devenu le seul pays au monde ou on est obligé de donner de pots de vains même pour obtenir une assistance sociale qui permet de sauver ses enfant de mourir de faim. Savez vous qu’est ce qu’ils donnent ceux qui n’ont plus rien à donner. Ils donnent leur filles ou leur femmes pour devenir domestiques chez le dernier corrompu de l’administration. Ils se font exploiter par le gouverneur, par le délégué et par le oumda. Pour un service d’un jour ils font traités en esclaves pour toujours. Cela s’appelle patriotisme ici .Ils sont dépossédés de leur dignité.

Je n’ai rien dis de plus que tout le monde connais d’un système qui est entrain de dépouiller notre pays, d’hypothéquer l’avenir de mes enfants et de nous mener vers de sombres horizons.

Devrai-je ne pas publier ce communiqué de la CRLDH concernant ces jeunes sauvagement torturés au point de perdre la raison ou cet autre qui parle de ce parti d’opposition menacé d’être exclu de son siège et qui ne réussi pas à trouver des locaux à louer depuis des mois pour ses sections dans dix chef lieu de gouvernorat. Devrai-je ne pas rapporter ce message poignant d’Abdallah Zoouari condamné arbitrairement à cinq ans de bannissement après avoir passé plus de dix ans de prison pour crime d’opinion et qui nous dit au secours aidez moi à rejoindre ma famille. Devrai-je ne pas faire rappeler le calvaire arbitraire subi par maître Mohammed Abbou depuis maintenant plus de deux ans. Comment veulent ils qu’on oubli ceux qu’ils détiennent encore dans leurs mouroirs depuis plus de 15 ans parce qu’il se sont opposés à eux depuis leur débuts.

Pourquoi devrai-je me priver de faire la comparaison entre l’arbitraire qui sévit partout chez nous et leur mode moyenâgeux de gouvernement et relever l’efficacité d’un système démocratique que les dernières élections françaises nous a donné la possibilité de vérifier. Pourquoi ne veulent-t-ils pas peut être que le bâclage de la justice pour l’empêcher de déterminer les véritables responsabilités des suites du dernier drame de Sfax ne soit pas abordé. Pourquoi tout est magouilles, tout est mystification, censure et désinformation ?

Ils veulent nous faire taire. Lisez s’il vous plait le dernier message concernant la mise au point de ces magistrates de la direction légitime de l’association des magistrats tunisiens. C’est une alerte pour tout les tunisiens. Que peut on attendre encore d’un pouvoir qui traite ses juges de cette façon et qui ment à ses parlementaires.

Pour la dictature je n’ai rien plus à dire sauf continuez à censurer, ceux qui ne peuvent plus lire n’ont plus besoin de chercher l’information pour entendre tout ce dont le pays est en tarin de grouillersur les magouilles et les forfaits occultés. Même si vous parvenez à faire taire tous les tunisiens on n’a plus besoin ni d’entendre ni de voir pour savoir, l’odeur de ce qui se manigançait empeste l’air qu’en est en train de respirer.

Pour mes lecteurs : Tunisia watch sera consultable sur un autre lien et un Tunisia Wach journal en PDF sera publié groupant les articles de tous les 15 jours et envoyé par mail aux 303 personnes déjà inscrit sur la liste de diffusion et téléchargeable directement.

Yahyaoui Mokhtar 15 Mai 2007

Texte publié sur Tunisia Watch le 16 Mai 2007



Cliquez sur l'image pour Télécharger Tunisia Watch en Version PDF







Silencing Monem ?






Ici le contenu alternatif (image, texte)

Silencing Monem? By Malek for Free Monem Campaign


mardi 15 mai 2007

Wish You Were Here !








PinkFloyd - Wish You Were Here



So, so you think you can tell
Heaven from Hell,
Blue skys from pain.
Can you tell a green field
From a cold steel rail?
A smile from a veil?
Do you think you can tell?

And did they get you to trade
Your heros for ghosts?
Hot ashes for trees?
Hot air for a cool breeze?
Cold comfort for change?
And did you exchange
A walk on part in the war
For a lead role in a cage?

How I wish, how I wish you were here.
We're just two lost souls
Swimming in a fish bowl,
Year after year,
Running over the same old ground.
What have we found?
The same old fears.
Wish you were here.


samedi 12 mai 2007

Quel Bobo sommeille en vous ?




Cliquez sur l'image pour commencer le test


dimanche 6 mai 2007

samedi 5 mai 2007

Liberté pour Monem, Liberté pour Kareem


REPORTERS SANS FRONTIÈRES LANCE UNE PETITION EN FAVEUR DES BLOGUEURS KAREEM AMER ET ABDUL-MONEIM MAHMOUD


Six mois après l’arrestation de Kareem Amer, Reporters sans frontières lance une pétition pour demander la libération du blogueur et de son confrère, Abdul-Moneim Mahmoud. Dans ce texte, que les internautes sont appelés à signer en ligne, l’organisation demande aux responsables du Forum sur la gouvernance d’Internet (IGF), conférence organisée sous l’égide de l’ONU, de refuser que l’Egypte soit l’hôte de cet événement, en 2008, si les deux blogueurs ne sont pas relâchés.

Signez la pétition sur : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21993

Le texte de la pétition :

“Nous demandons la libération d’Abdel Kareem Nabil Suleiman (Kareem Amer) et d’Abdul-Moneim Mahmoud, emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions sur Internet. Nous appelons les organisateurs du Forum sur la gouvernance d’Internet à intervenir en faveur de ces deux blogueurs auprès des autorités égyptiennes. Il serait inacceptable qu’un sommet onusien sur l’avenir d’Internet se tienne dans un pays qui emprisonne des blogueurs.”

Cette pétition sera envoyée, le 6 novembre 2007, soit un an après l’arrestation de Kareem Amer, au président égyptien Hosni Moubarak, au coordinateur exécutif de l’IGF, Markus Kummer, ainsi qu’au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

Kareem Amer

Abdel Kareem Nabil Suleiman, plus connu sous le nom de plume Kareem Amer, a été arrêté, le 6 novembre 2006, pour des articles publiés sur son blog (www.karam903.blogspot.com). Il dénonçait régulièrement les dérives autoritaires du gouvernement de Hosni Moubarak et critiquait les plus hautes institutions religieuses du pays, en particulier l’université sunnite Al-Azhar, dans laquelle il étudiait le droit. Le blogueur a été condamné, le 22 février 2007, à trois ans de prison pour avoir “incité à la haine de l’islam” et à un an pour avoir “insulté” le président égyptien. La sentence a été confirmée en appel le 12 mars.

Abdul-Moneim Mahmoud

Abdul-Moneim Mahmoud, responsable du blog Ana Ikhwan (www.ana-ikhwan.blogspot.com), a été arrêté le 14 avril 2007. Il est officiellement accusé d’appartenance à une “organisation illégale”, les Frères musulmans, mais sa détention semble en réalité liée aux textes et photos qu’il publie en ligne et à son travail de dénonciation des tortures commises par les services de sécurité.

Les premières associations et blogueurs ayant signé la pétition :

- The Free Kareem campaign (www.FreeKareem.org)
- Free Monem (http://freemonem.cybversion.org/)
- Alaa & Manal (http://www.manalaa.net)
- HAMSA initiative of the American Islamic Congress (www.hamsaweb.org)
- Dalia Ziada (http://daliaziada.blogspot.com)
- Milton Mueller, partner, “Internet Governance Project”(www.internetgovernance.org/)
- Ethan Zuckerman - My Heart’s in Accra, htttp://ethanzuckerman.com/blog
- Soci of Singabloodypore at http://singabloodypore.rsfblog.org
- Christophe Grébert (www.monputeaux.com, www.webcitoyen.com)
- Olivier Grobet (Humanitaire.ws)
- Christophe Ginisty (http://www.ginisty.com)
- Cristiano de Sá Fagundes (www.e-squina.blogspot.com)
- Nicolas Vanbremeersch (www.versac.fr)
- Pierre Catalan (http://pierrecatalan.hautetfort.com)
- Sami Ben Gharbia (http://www.kitab.nl/)
- Solana Larsen (http://www.solanasaurus.com)
- Dan Larsen (http://www.blogbyblog.dk)
- Hervé Resse (http://blog-hrc.typepad.com/ressepire)
- Florentine (http://www.Florentine.typepad.com)
- Andriy Ignatov,Maidan International (www.activist.org.ua/eng/)
- Fred de Mai (www.fdmai.com)

jeudi 3 mai 2007

Article 19 : Free Abdel-Monem Mahmoud




l ya des vérités qui ne faut jamais hésiter à rappeler. Surtout quand c’est à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse et alors que des dizaines de journalistes et de bloggeurs ou simplement des citoyens, à travers le monde, sont enlevés, emprisonnés, torturés et même assassinés. Ce droit est aujourd’hui de plus en plus contesté non seulement pour les journalistes, mais aussi à des millions de citoyens dans le monde.

Abd El-Monem Mahmoud est l’un de ces journalistes-bloggeurs, qui, pour avoir usé de son droit fondamental de s’exprimer et informer librement se retrouve aujourd’hui en prison.

Alors en cette journée il est plus que jamais nécessaire de rappeler ce droit garanti par l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’Homme :

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.


Plus que jamais défendre la liberté de ceux qui en usent c’est en réalité défendre notre liberté à tous.


le 4ème anniversaire de la torture du détenu N°25




Ici le contenu alternatif (image, texte)


Ceci est le témoignage de Monem concernant la torture qu’il a subit en Janvier 2003, publié initialement en Arabe, le 14 Janvier 2007. Traduit de l’Arabe par Malek Khadhraoui.


ette nuit, il y a de cela quatre ans, plus précisément le 14/01/2003, ils sont rentrés chez nous et m’ont demandé de me bander les yeux et ils m’ont amené….où ?

Il y a de cela quatre ans nous avons été arrêtés par la sûreté de l’Etat. Nous étions 14 personnes, membres des Frères Musulmans, réunis pour organiser notre refus de la guerre contre l’Irak. Notre réunion qui se déroulait dans la région de El-Zaitouna à l’est du Caire, a été prise d’assaut d’une manière effrayante et traumatisante semblable aux prises d’assaut des maisons des résistants palestiniens par les Israéliens. Ils nous ont demandé de s’allonger par terre et ils nous ont menotté par derrière.

Ils nous ont fait comparaître devant le procureur de la sûreté de l’Etat, accusés d’« appartenance à une organisation illégale » (les Frères Musulmans). Le procureur a ordonné notre mise en détention provisoire de 15 jours pour les besoins de l’enquête à la prison de Mazraat Tarh.

Dans la matinée du 14/01/2003 nous avons été à nouveau emmené devant le procureur pour qu’il ordonne la prolongation de notre détention provisoire de 15 jours supplémentaires. Nous sommes montés dans la voiture des transferts qui nous a emmené au complexe pénitentiaire de Tarh, sauf que cette fois-ci nous nous sommes dirigés vers une autre prison de ce complexe qui se trouvait être la prison d’accueil.

L’officier chargé de notre transfert nous a dit qu’ils étaient contraints de nous maintenir dans cette nouvelle prison pour une seule nuit compte tenu des fouilles qui se déroulaient à la prison de Tarh….ne connaissant pas ce qui nous attendait, ceci ne m’avait pas surpris !!

Une petite course

Nous sommes rentrés à la nouvelle prison, celle dans la quelle nous étions censés passer une seule nuit. Vers minuit, le directeur de la prison d’accueil est venu nous voir et nous a demandé de sortir. Nous lui avons demandé si nous allions revenir à notre prison initiale et il nous a répondu :
“non, vous partez pour une simple petite course d’une heure et vous reviendrez ici à nouveau mais que chacun de vous prenne quelque chose pour se couvrir le cou du froid.”

Parce que je ne comprenais rien et qu’il ne faisait pas si froid, je suis sorti de la cellule sans rien pour me couvrir le cou.

Alors l’officier m’a surpris en disant :
« Mon fils, prend quelque chose de propre pour te couvrir les yeux afin d’éviter qu’il te les bande avec quelque chose de sale »

J’étais surpris…!! Me bander les yeux… !!! Pourquoi ? Où allons nous ?

C’est alors que Aimen Abd El-Ghani (actuellement en détention) m’appelle en disant :
« Abd El-Monem, il semble qu’ils vont nous amener à Madinet Nasr, (ou se trouve le siège principal de la sûreté de l’Etat). Que dieu te donne le courage et qu’il nous en donne à tous. »

Aimen m’a alors donné un T-shirt et je me suis bander les yeux moi-même.

Nous sommes sortis vers le hall principal de la prison, accompagnés des gardiens, et nous avons été surpris par des voix graves nous demandant de ne plus dire un mot et de laisser toutes nos affaires personnelles dans la prison.

Alors j’ai dit à la personne à la voix grave : je n’ai avec moi qu’un Coran et un chapelet.
Il m’a répondu d’une manière impolie en disant :
« Non, « chérie de ta maman », tu n’en auras besoin ».

La personne à la voix grave m’a tenu et m’a attaché les mains derriére le dos avec un lien métallique. Il m’a fait monter dans un véhicule dont je ne connaissais pas la forme et m’a demandé de m’asseoir. Je me suis assis sur le sol à l’endroit où je me tenais debout pensant que c’était un véhicule de transfert (sans sièges). C’est alors que j’ai été surpris par un violent coup de poing sur mon visage et la voix qui me disait :
« Ne vois tu pas le siège fils de…… (Il m’a insulté) ».

J’ai dit, forcement à moi-même :
« Comment voulez-vous que je vois alors que j’ai les yeux bandés. J’avais très peur».

Et le véhicule, qui semblait être un autobus, démarra.

L’accueil de Guantanamo

Soudain, l’autobus s’est arrêté. Ensuite, il s’est incliné considérablement me laissant croire que l’endroit semblait se trouver au sous-sol. Ils nous ont fait descendre du véhicule brutalement, en nous insultant des plus sales des insultes, et ils nous ont placé l’un à côté de l’autre.

Après, un homme, avec une voix limpide et claire est venu nous accueillir en disant :
« Vous êtes la bienvenue, Je veux vous présenter l’endroit où vous êtes…vous êtes ici à Guantanamo »
en rajoutant :
« Ici nous avons torturé les plus vaillants d’El Qaida. Vous êtes ici pour savoir qui êtes-vous réellement “fils de chiens”. Vous vous prenez pour une organisation…ici vous êtes des chiens. »

Apres il a dit :
« Ici vous n’êtes pas des êtres humains. Ici vous êtes des numéros et gare à celui qui répondra par son nom quand je le lui demanderais ».

Oui nous nous connaissons en tant que numéros. Moi j’étais le détenu « 25 », et si quelqu’un me demandait : « qui est tu ? » Je répondais : « je suis “25″ monsieur ». Celui qui oubliait et disait son vrai nom recevait une salve de coups violents pour avoir oublié son nom de code au centre de la torture.

En suite, il nous a demandé d’enlever nos chaussures et nos chaussettes pour rester pieds nus, durant les 13 jours de notre séjour dans cet endroit.

Ils ont dirigé nos têtes vers le mur et nous sommes restés ainsi, debout, pieds nus sur un sol de céramique durant plus de 14 heures. Celui qui s’écroule par terre est remis en position sous les coups. Et quand, notre ami, le docteur Mohamed El-Qadhi, professeur d’université, a crié en leur disant :
« On veut faire la prière du « fajr » dont l’heure de la faire est dépassée alors qu’on est encore debout ».
Un gardien ou un officier lui a répondu :
« Prie avec les yeux « chéri de ta mère » nous ne sommes pas ici dans une mosquée ».

Après que les 14 heures aient passées, ils nous ont fait rentrer dans des cellules individuelles dont la superficie ne dépassait pas celle d’une tombe ne contenant qu’une plate-forme en béton, des toilettes à l’ancienne (turques ), et un robinet d’eau. Apres être rentré dans la cellule et que la porte s’est fermée, je me suis efforcé à enlever le bandeau qui me couvrait les yeux croyant que je pouvais l’enlever quand je me trouve dans la cellule.

Soudain, la porte s’est ouverte…je l’ai vu et il m’a vu…il semble être l’un des gardiens de cet endroit. Une personne forte et imposante qui m’a asséné à la figure plusieurs coups de poing violents tout en m’insultant et me demandant :
« Qui t’a autorisé à ôter ton bandeau »

Et depuis cet instant, le bandeau ne s’est plus jamais ôté de mes yeux durant les 13 jours. Au point où dès que je sentais qu’il risquait de tomber pendant les interrogatoires, je demandais au commissaire de bien me le fixer. Lui il craint que je puisse le voir et le reconnaître et moi aussi je crains de recevoir d’autres coups de poing à cause de ce bandeau.

Le règlement de la cellule

La superficie de la cellule qui m’a abrité pendant les 13 jours ne dépasse pas les 6m2. J’y suis resté cinq jours entiers à dormir, à prier et à utiliser les toilettes avec les mains attachées dans le dos sauf aux heures des repas où le gardien me les attachait par devant.

Il m’était demandé de rester continuellement sur ce banc en béton. Même la prière je la faisais dessus, le parterre étant trop sale. Je suis resté pendant toute cette période sans couverture malgré le fait que nous étions au mois de janvier, un mois d’hiver où il fait très froid.

Nous avions trois repas par jour
Le petit déjeuner : un seul morceau de pain avec, posé dessus, un tout petit morceau de fromage avec une sucrerie encore plus petite ou 5 à 10 haricots avec un peu de confiture. C’était la même chose pour le dîner. Pour le déjeuner, c’était un seul morceau de pain avec, posé dessus, une toute petite quantité de riz et un petit morceau de viande.

Un médecin nous rendait visite quotidiennement, matin et soir, pour soigner toutes les blessures qui pouvaient apparaître et pour nous donner des cachets à avaler.
Je crachais ses cachets dans les toilettes juste après son départ.

Toutes les deux ou trois heures, passait un gardien et j’étais obligé, à peine la porte ouverte de me tenir rapidement debout. Si je m’attardais ne serait-ce qu’une seconde pour me lever j’avais droit à un repas copieux de coups et de sales insultes.

Il est impossible de dormir dans cette cellule. D’une part parce que la plus part des interrogatoires ce déroulaient de minuit jusqu’au petit matin et d’autre part, les gardiens passaient toutes les nuits à fumer du « hachich » et à s’échanger des insultes à très haute voix et d’une manière très dérangeante.

Les interrogatoires

La première nuit, lorsque je suis rentré dans la salle des interrogatoires, où se trouve l’officier de la sûreté de l’Etat chargé de m’interroger, bien évidement, j’étais attaché par les mains derrière le dos, pieds nus, yeux bandés, l’officier a alors crié sur le gardien en disant :
« Espèce d’âne, quand ils rentrent ici aux interrogatoires, leurs mains doivent être attachées devant».

Au début, l’officier se comportait avec moi avec « politesse » me disant :
« Nous somme désolés Abdel Monem pour ce comportement, mais c’est notre devoir et c’est le règlement du lieu ».
Puis il a ajouté :
« Je vois que tu es un chic garçon, d’une bonne famille et tu n’as rien à avoir avec ce tapage, je suis certain que tu vas m’aider et que tu ne vas pas me mentir ».

Bien entendu, moi je ne parlais pas, j’écoutais seulement ces bavardages, qui avaient pour but, de m’influencer pour que je lui dévoile les secrets de notre confrérie.

Soudain, l’officier s’est tu…puis j’ai entendu une voix venant de l’extérieur de la salle…un homme hurlant de douleur sous la torture : « Assez, je vais parler, je vais tout vous dire», et ses cris continus, encore plus forts.

L’officier m’adresse la parole de nouveau :
« Assieds-toi, tu as l’air fatigué ».
En effet, je m’assois par terre, puis il ajoute :
« Sais-tu Abdel Monem c’était la voix de qui ? »
Je reste muet, je ne parle pas, car j’avais tellement peur. Il entreprend en disant :
« C’est Ebrahim Eldib, il nous ment et refuse d’avouer ».
Je me suis dis, c’est Ebrahim Eldib, le propriétaire de la maison dans laquelle nous avons été capturés, l’officier me dit cela, pour m’impressionner et m’apeurer pour que j’avoue tout ce que je sais sur la confrérie.

Soudain, la porte s’ouvre, l’homme à la voix grave qui nous a cueillis lors de l’arrestation, rentre, hurle sur l’officier en disant :
« Qu’est-ce que c’est que ça Monsieur ? Tu le laisses s’asseoir ? Et pourquoi ne pas lui offrir le thé pendant que tu y es ? ».
Puis il poursuit son hurlement, en nous insultant nous les gens de la confrérie, de vulgaires insultes, ordonnant à l’officier de commencer ma torture en lui disant :
« Allez, suspend-le, ça vaut mieux ».
L’officier lui a répondu :
« Ca ne fait rien Bacha, Abdel Monem est un pauvre et chic garçon, il va parler et nous dire tout ce qu’il sait ».

En ce moment, j’ai compris que tout cela n’est qu’une machination préparée entre eux, afin de m’impressionner et me pousser à bout pour avouer.

Les interrogatoires ont duré huit jours en continu, et deux fois par jour, il me questionnait sur tout ce que j’ai fait dans ma vie, et me confrontait avec toutes mes activités pendant la période de mes études à l’université (les renseignements étaient tellement précis) et si je niais ce qu’il disait ou je refusais de coopérer, il me faisait battre par les gardiens, qui me cognaient avec les mains, les pieds, des gifles, et le tout accompagné d’insultes. C’était ainsi, tous les jours pendant l’interrogatoire.

Au bout des huit jours, mon interrogatoire a pris fin. Je suis resté les cinq jour restants enfermé dans ma cellule afin d’augmenter la pression psychologique sur moi, de plus, j’entendais constamment les cris de souffrance de mes compatriotes torturés, frappés, maltraités comme ils ont du entendre mes cris à leurs tours.

La fin des interrogatoires

Les interrogatoires sont terminés avec tout le groupe, ils nous ont sorti des cellules au milieu de la dernière nuit, nous ont rendu nos chaussures, puis, ils nous ont fait monter dans un bus semblable à celui qui nous a emmenés ici, mais cette fois, pour le retour, ils nous ont mis les têtes sous les sièges, puis ils nous ont couverts par des couvertures épaisses.

Un des gardiens nous a annoncé :
« Celui qui lève la tête, je la lui explose ».

Et nous voilà de retour à la prison du départ, là où lors de notre transfert, le directeur nous avait dit que nous allions juste pour une petite course. Aussitôt arrivé, il nous a ordonné d’enlever les bandeaux de nos yeux.
C’était la première fois que nous nous voyons après cette longue période.

Le matin, nous sommes retournés à la prison principale, c’est la prison de Maazrat Tarh, et là, nous avons décidé d’informer et d’aviser les magistrats de ce que nous avons vécu et subi : notre enlèvement illégal de la prison, ainsi que ce que nous avons subi de torture physique et morale.

Au tribunal, l’avocat chargé de nous défendre (Maître Abdel Moneem Abdel Maksoud), nous a conseillé de ne pas évoquer ce sujet en l‘absence des traces sur nos corps, ainsi pour ne pas nous présenter à des légistes qui, évidemment, ne feront jamais un rapport qui pourrait condamner la police.

Nous avons gardé le silence, et le tribunal a prononcé son jugement de poursuivre l’emprisonnement qui s’est prolongé jusqu’à six mois. C’est ainsi que, le dernier détenu parmi nous est sorti à la fin du moi de juin

Hélas, notre silence a donné l’opportunité au gouvernement, de refaire le même crime avec d’autres membres de notre conférie en 2004, dont un des membres a trouvé la mort, c’est l’ingénieur Akram Zehiri.

Groupe des 14, affaires n° 56 emprisonné par la sûreté de l’Etat en 2003 :

L’ingénieur Ahmad Choucha, 48 ans, Le Caire, et détenu en ce moment pour l’affaire Al Azhar, homme d’affaires

L’ingénieur Ahmad Mahmoud, 51 ans, Sueze, architecte en électricité

L’ingénieur Tarek Sobhi, 49 ans, Le Caire, homme d’affaires

L’ingénieur Abdel Majid Mechali, 32 ans, Le Caire, capturé en 2006, ingénieur qualité

L’ingénieur Amine Abdelhamdid, 35 ans, El Sharkia, Chimiste

Docteur Mohamad Elkadi, 35 ans, professeur à l’université de Halwan

Eprahim Eldib, 36 ans, El Mansora, comptable

Mohamad Najm, 36 ans, Le Caire, comptable

Abdallah Ebrahim, 25 ans, El Sharkia, comptable

Mostafa Esmail, 25 ans, El Fayoum, pharmacien

Tarek Abdel Jawad, 23 ans, Assioutte, directeur d’achats

Mohamad Sakr, 34 ans, El Mansora, directeur de ventes

Abdel Moneem Mahmoud, 23 ans, Alexandrie, journaliste

La journée du policier noir
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C’était un résumé de mon expérience et du souvenir de la torture par les services de l’Etat. Elle a été reproduite avec d’autres personnes, que ce soit des détenus politiques ou des détenus sans accusations concrètes. Parmi eux, il y a eu des morts, comme Masaad Katb, mort sous la torture dans les locaux de la sûreté d’Etat à El Jiza en 2002, ainsi que de nombreuses personnes qui sont peut-être mortes sans que l’on puisse le savoir à ce jour.

La torture ne se limite pas aux politiciens uniquement, elle s’étend aux personnes condamnées pour des affaires criminelles, qui ont subi également la torture et la mort sous la torture.

L’organisation égyptienne des droits de l’Homme, a déclaré dans un de ses rapports, 41 cas de torture de citoyens par la police. Parmi ces personnes, 15 ont trouvé la mort. Ce qui a conforté les doutes au sein de cette organisation, sur le fait que ces décès sont dus à des tortures et des maltraitances.

Ceci n’est le fait que d’un seul rapport. La torture en Egypte, est une politique systématique, une méthode et une règle. Pour cela, il est de notre devoir de dévoiler, publier et médiatiser les informations sur la torture dans tous les endroits du monde.

J’ai une proposition, qui consiste à confronter le ministère de l’intérieur ainsi que le gouvernement, à ces cas de tortures, le 25 Janvier. Cette date est la fête nationale de la police. Un grand jour et une grande fierté pour chaque citoyen, et pas seulement pour les policiers.

Mais les officiers criminels à la solde de l’officier Habib Eladli, ont volé ce symbole et ils se l’ont approprié. Le comble c’est que l’Etat les honore malgré le fait qu’ils soient des criminels.

Allons les démasquer ce jour-la et appelons-le « le jour du policier noir ». Ensemble, sur nos blogs, sur nos sites, dans nos forums, nous dévoilerons les crimes du ministère de l’intérieur et ses officiers, et nous nous déclarons contre « le policier noir » le 25 Janvier.

le 4ème anniversaire de la torture du détenu N°25

English version click here

Visitez le blog de la compagne internationale pour la libération de Monem
www.freemonem.cybversion.org



Free Monem Campaign







Monem Was Blogging Freedom
By Sami Ben Gharbia - Freemonem.cybversion.org



s the world celebrates World Press Freedom Day an Egyptian blogger, Abdel Monem Mahmoud, sits in jail, his only crime his desire for a more open Egyptian society. We cannot let the regime succeed in silencing him. We have to show the Egyptian regime that when you imprison a blogger, you don’t silence his voice, you AMPLIFY it! How? By taking action! Here’s what you can do:

1. Watch the protest video. Share it with your friends.

Global Voices Advocacy Director Sami Ben Gharbia has created a video which powerfully explains the reasons for the detention of Monem and demands his freedom. View it. Share it. Post it on your blog:
http://freemonem.cybversion.org/2007/04/29/monem-was-blogging-freedom/

2. Add the Free Monem quote randomizer badge to your blog’s sidebar.

Yeah, we think it’s pretty cool. Activist tech guru Astrubal has created a sidebar badge which cycles through a stream of Monem’s blog quotes (à la Amnesty’s Irrepressible campaign). Fortunately for us, Monem is an eloquent writer. Here’s a taste:

“We [Egyptians] claimed freedom for others and forget our own freedom”

“If I taught a woman to wear a veil, I should teach her to claim her right to enter the university wearing the veil.”

“Freedom is now an obligation and should be implemented before Sharia’a”

Yeah, we think he’s pretty inspiring too. The symbol of a brighter future for the Middle East, in fact. So let’s make sure he gets his freedom, not just by posting his words on World Press Freedom Day, but by broadcasting his words every day. You can get the badge here on our “banner and badges” page or you can just insert the following embed code into your blog:


3. Re-publish Monem’s posts on your own blog.

For the last few days a crack team of volunteers from around the world has been translating Monem’s posts so millions of new readers can read his censored speech. Let’s show Mubarak that his attempt to silence this blogger has been completely counterproductive. Instead of reducing the number of people who read Monem’s words, let’s make sure that the number of readers increases… exponentially!

It’s easy to take part! Just pick a post by Monem from the list below and copy and paste the whole thing (or an excerpt) into your own blog. It would also be great if you could tag your post (using Technorati or deli.cio.us) with the words “FreeMonem” to help us keep track of how many people take part in this action.

MONEM’S POSTS… for you to republish on your blog

Free the Brothers…Free Abdel Kareem… Free Egypt 3/7/07 (one of our favorites - Monem calls for jailed blogger Kareem’s release and points out how secularists and Islamists face the same oppression by the Mubarak’s regime)

The Fourth Anniversary of the Torture of Detainee #25 4/14/07 (essential reading - moving account of torture by Egyptian security forces during his imprisonment in 2003 )

Alexandria University Detour 11/1/06 (frustration with the Muslim Brotherhood at his university and a call for Egyptians to demand their freedom… excerpt)

Birds’ Voices 2/12/07 (how blogging is changing the Muslim Brotherhood… excerpt)

Thanks so much for your support. If you have any questions please contact:

Nora Younis
freemonem@gmail.com
languages: English, العربية

other members of the Free Monem campaign include:
Alaa Abd El Fattah (Egypt)
Amr Gharbeia (Egypt)
Astrubal (Tunisia)
Fatima Azzahra El Azzouzi (Morocco)
Malek khadhraoui (Tunisia)
Mary Joyce (USA)
Sami Ben Gharbia (Tunisia)
S.A (Morocco)