samedi 28 janvier 2006

Estranged

Des fois en Amour, comme pour la vie terrestre, la mort est l’issu inévitable. Mais contrairement à la mort physique, la mort de l’amour est beaucoup moins nette, moins définitive, moins organique. Telle une persistance rétinienne, l’amour persiste en vous bien après l’extinction de la dernière de ses flammes. Il a cette incroyable pouvoir de se régénérer en vous à l’infini sans pour autant avoir une existence tangible. Est-il vraiment mort ou sommeille t-il, là, quelque part aux anti-chambres de votre inconscient ? Comment peut-il survivre alors que la personne pour qui, il était destiné, ne représente plus, pour vous, qu’un amère souvenir, comme si les polarités des aimants qui vous tiraient, jadis, l’un vers l’autre, ont été définitivement inversées ?

L’amour semble, pour se perpétrer, séparer la personne, autre fois aimée, et son double actuel en deux entités distinctes. L’une bénéficierait du crédit des moments agréables de complicité et d’amour et l’autre actuelle et réelle et qui représente ce que la raison voit et que le cœur amoureux ne peut voir. Ainsi, l’amour survit dans cette fantomatique possibilité d’un bonheur déjà vécu, d’une époque ou seul l’amour était. Mais ces souvenirs sont tellement flous et intangibles qu’ils ne permettent pas d’affirmer que cet amour persiste encore. Par ailleurs ils ne vous donnent guère plus de certitude, non plus, quant à sa mort. Vous restez donc attacher à deux valeurs improbables : le résidu imparfait et hypothétique, d’un amour passé, et le souvenir incertain et tronqué, du double fantasmagorique d’une personne, que bien réelle et actuelle, est belle est bien morte dans vos souvenir.

C’est à en perdre la tête !!



Estranged


When you're talkin' to yourself and nobody's home
You can fool yourself, You came in this world alone

So nobody ever told you baby how it was gonna be
So what'll happen to you baby Guess we'll have to wait and see

Old at heart but I'm only 28 And I'm much too young to let love break my heart
Young at heart but it's getting much too late To find our selves so far apart

I don't know how you're s'posed to find me lately
An what more could you ask from me
How could you say that I never needed you
When you took everything
Said you took everything from me

Young at heart an it gets so hard to wait
When no one I know can seem to help me now
Old at heart but I mustn't hesitate
If I'm to find my own way out

Still talkin' to myself and nobody's home

So nobody ever told us baby how it was gonna be
So what'll happen to us baby Guess we'll have to wait and see

When I find all of the reasons
Maybe I'll find another way Find another day
With all the changing seasons of my life
Maybe I'll get it right next time
An now that you've been broken down Got your head out of the clouds
You're back down on the ground
And you don't talk so loudan you don't walk so proud
Any more, and what for

Well I jumped into the river too many times to make it home
I'm out here on my own, an drifting all alone
If it doesn't show give it time To read between the lines

'Cause I see the storm getting closer
And the waves they get so high
Seems everything we've ever known's here
Why must it drift away and die

I'll never find anyone to replace you
Guess I'll have to make it thru, this time
Oh this time, Without you

I knew the storm was getting closer
And all my friends said I was high
But everything we've ever known's here
I never wanted it to die

Guns N' Roses
Use your illusion II

samedi 21 janvier 2006

Réaction à l'appel de Mourad Dridi de dissoudre CILMA

La question soulevée par Mourad Dridi n’est pas une question facile à aborder, et il est plus que compréhensible que cela puisse susciter des interrogations aussi bien de la part de ces défenseurs que de ceux qui espèrent voir Maître Abbou libre. D’ailleurs il est plus que normal qu’il continue à faire parler de lui, son incarcération injuste et les traitements inhumains qu’il subit dans les geôles de la dictature, sont la préoccupation de tous ceux qui rêve d’une Tunisie libre. Liberté que maître Abbou, mais d’autre aussi, revendiquent de toutes leurs forces.

Ce pendant une chose semble évidente, et je suis sur qu’elle l’est pour sa famille et les membres de son comité de soutient international : le régime a fait une erreur monumentale en s’attaquant ainsi à Mohamed Abbou. Par un pur hasard je me trouvait au sein du plais de justice de Tunis le jour de son premier jugement (29-04-2005) et j’ai pu assisté partiellement au déploiement impressionnant et démesuré des forces de police. Ce déploiement disproportionné pour un procès de « droit commun », ne montre qu’une chose à mes yeux : la peur tangible d’une identification des tunisiens dans le cas de Abbou. Une pure que son cas devienne le symbole de la lutte d’un citoyen face au régime. J’ai également assisté aux premiers jours de la grève de la faim et le déploiement policier n’était pas du tout aussi impressionnant ni de même nature. La présence de membres de partis politiques est à mon avis l’une des raisons de cette différence de traitement.

Mais comme à son habitude le régime ne mesure qu’après coup les erreurs qu’il commet, et puisque la logique d’une dictature n’est forcément pas la même que celle du commun des mortel, même conscient de cette erreur le régime ne cédera jamais sous la pression, surtout si cette pression émane d’une formation politique tunisienne déclarée. Ceci est d’autant plus vrai dans le cas ou, cette dernière se cache derrière une façade humanitaire.

Ce qui fait la force du symbole du cas Abbou c’est son appartenance à la société civile. C’est justement le fait que c’est un avocat, défenseur des droits des victimes de l’arbitraire et qui subit à son tour l’injustice et l’incarcération du ceux qu’il combat. La force du cas Abbou c’est qu’il représente le citoyen tunisien face à la machine destructrice et infâme de la dictature. Le tunisien peut aisément se reconnaître dans le combat de Maître Abbou, mais ceci est beaucoup moins évident s’il s’agissait de se reconnaître dans le combat d’une formation politique. Le cas de la grève de la faim est encore la pour nous rappeler que ce qui à fait sa crédibilité, est incontestablement la présence de personnalités de la société civile, tel que le juge Yahyaoui.

Pour toutes ces raisons je pense que, et ce n’est que mon humble avis, que le meilleur soutient de Maître Abbou c’est d’une part L’AISPP et d’autre part Mme Samia Abbou soutenu par une adhésion populaire qui ne peut dans ces conditions qu’être acquise.

Concernant le dernier post et/ou communiqué de CILMA, il s’y dégage une certaine mauvaise foi que je ne comprends vraiment pas. Interpréter l’appel de Mourad Dridi comme un appel à s’humilier devant la dictature est une manœuvre qui montre malgré tout, que le cas de Maître Abbou est malheureusement pour certains, belle est bien, une sorte de fond de commerce. Cette politique du pire qui consiste à préférer l’empoisonnement de la situation qu’une réflexion sérieuse sur les moyens pragmatiques et efficaces pour libérer maître Abbou.

Pour terminer, je pense que la dignité de maître Abbou est dors et déjà garantie par son propre combat et n’est tributaire ni du régime, ni de ces défenseurs et cela sans considération de la manière par la quelle il sera libéré. Je rajouterais également que tous les défenseurs des libertés à travers le monde, ont négocié d’une manière ou d’une autre avec leurs geôliers, et que cela n’a rien enlevé à la légitimité de leurs revendications.

Espérant enfin, que le mythe du martyre n’aveuglera pas ceux qui de bonne foi, constitueraient un obstacle à la libération de Maître Abbou. Libération que nous souhaitons tous de tous nos coeurs.

vendredi 13 janvier 2006

Avancerions nous mieux, si nous avancions, pour ainsi dire, masqués ?



« La sincérité est une ouverture de coeur. On la trouve en fort peu de gens, et celle que l'on voit d'ordinaire n'est qu'une fine dissimulation pour attirer la confiance des autres ».
La Rochefoucauld



Il y a des notions, qui par leurs caractères universels et indéniables, posent problème au sein de certains milieux de pensée sclérosés par le dogme du déterminisme. La plus fondamentale de ces notions : la notion de liberté, représente un mur, hélas, encore infranchissable pour des esprits en manque d’indépendance. Bien sur, affronter frontalement une si noble valeur est impossible. C’est même un exercice qui ne peut que révéler à la lumière du jour la peur viscérale qu’éprouvent certains de se retrouver confronter à une si lourde tache, celle d’être les maîtres de leurs destinées. Ne pouvant pas contester la pertinence d’un système basé sur la liberté d’être, la liberté de croire et de pratiquer selon une approche individuelle et indépendante, on s’attaque, comme c’est généralement le cas, à l’intégrité intellectuelle de ceux qui se réclament de ce droit fondamental. Les réactions de certains, suscitées par l’entretien de M.Talbi[i] et le texte de M.Dridi[ii], sont l’illustration parfaite de cette intransigeance primitive et de l’espace de plus en plus restreint, dans le quel certains esprits réactionnaires, tentent de cantonner, ceux qui par leurs approches réformistes, tentent de penser loin des dogmes du passé.

Dans l’affirmation de M.Talbi de « pouvoir vivre son éthique musulmane dans n’importe quelle société, même les plus permissives d’entre elles », il n’y guère un appel au désintéressement des affaires de la cité, ni une incitation à vivre « en vase clos et en ghetto ». Affirmer cela ne peut être qu’une tentative pathétique de déformation, bien que je puisse comprendre son utilité, pour le raisonnement de ceux qui la pratique, elle ne constitue pas, à mon avis, une méthode intellectuellement honnête. Ce qui semble clairement émaner de cette affirmation c’est la place prépondérante qui doit être donnée aux choix individuels et son rejet de toute forme de prosélytisme, et la on voit bien la confusion dans les esprit de certains quant au rôle du citoyen dans la cité. Dans une cité, l’individu est en premier lieu citoyen avant d’être musulman, chrétien, juif, hâté, agnostique où que s’ai-je encore. Cela est d’ailleurs valable sans considération de la tradition ou la culture de la société en question. En tant que citoyen musulman, il peut s’impliquer dans les affaires de la cité pour apporter sa pierre à l’édifice de la citoyenneté, mais son rôle ne peut être celui de faire en sorte que les autres citoyens deviennent musulmans à leur tour. L’aide qu’il pourra porter aux autres ne peut être assujettie à l’appartenance religieuse de celui envers qui il le fait. Par définition l’engagement citoyen est basé sur l’altruisme et la responsabilité, du moment ou il se transforme en un calcul, il perd son caractère citoyen pour se transformer en un prosélytisme primaire. C’est donc la citoyenneté qui oblige l’individu à l’implication dans les affaires de la cité et non pas sa religiosité par l’intermédiaire de la citoyenneté qui lui confère ce droit ou cette obligation. Le plus surprenant dans la critique faite à cette affirmation de M.Talbi, c’est qu’elle prétend prévenir du communautarisme et de la ghettoïsation, alors que baser l’implication citoyenne sur la religiosité est le principe même du communautarisme religieux.

Un autre point fondamental semble poser problème, celui de la « conciliation de l’islam avec la démocratie ». Sur ce point je suis d’accord avec les détracteurs de M.Talbi. Cette question est bien dépassée, mais nullement parce qu’on a définitivement résolu le problème des « réformes du corpus des textes juridiques », cette question reste encore une épine dans le pieds de toutes les sociétés de culture musulmane et je ris presque en lisant que la charia ne sert plus que les « archaïques qui font le malheur de l’islam ». L’esprit brillant qui a accoucher de cette affirmation prend peut être ces rêves pour des réalités. Ou a t-il oublié que ces même régimes « usurpateurs » ont été et restent encore les meilleurs soutiens pour toutes les mouvances islamistes que ce soit dans le monde ou en Tunisie et Ennahdha ne fait pas exception. Je parle d’Ennahdha, parce que j’apprends aujourd’hui qu’elle ne représente (ou ce qu’il en reste) plus rien en Tunisie. Je veux bien l’admettre, mais celui qui affirme que « Ghannouchi a fait beaucoup de mal au mouvement islamique Tunisien », a sûrement oublié de dire que c’est depuis le schisme provoquer par Slah Karker (que soit dit en passant, rabbi ichfih) qu’il est considéré de la sorte. Du moment de leur « combat » sur le sol Tunisien, ils ont largement profité de la générosité de ceux qui représentent aujourd’hui, nouvelle stratégie oblige, le malheur de l’islam. Quelle manière élégante de bouter en touche la question qui occupe le monde musulman depuis l’écriture par l’homme du dit corpus. Les exemples des régimes qui ont appliqué ou qui appliquent encore aujourd’hui la charia et en dépit de tout le mal qu’ils ont perpétré, sont selon cette « brillante analyse » une aberration et une perversion de l’esprit des textes. Raisonnement circulaire qui suppose démontrer la thèse que précisément, l’expérience vient de réfuter. C’est comme si l’horreur des conséquences prouve l’excellence du principe ! Plus encore que la conciliation de l’islam avec la démocratie, c’est la conciliation de l’interprétation de l’islam avec la liberté, et donc du corpus juridique, avec celle-ci. L’islam du fait de son essence divine étant parfait dans l’absolu, ce qui est perfectible, c’est la relation du musulman avec l’islam.

Je vous avouerai que devant cette vague de reconversions aux valeurs démocratiques qui semble toucher toutes les formations politiques tunisiennes même les plus idéologiquement éloigner de ce concept, je me pose la question de la pertinence de concevoir une alliance sur une valeur aussi abstraite. La démocratie est-elle un rempart suffisamment solide contre le fanatisme et les idiologies totalisantes ? Les expériences passées et actuelles, et cela même au sein des démocraties occidentales, ont montré que la démocratie ne peut être à elle seule un rempart contre le totalitarisme. Cette démocratie du plus grand nombre, dont les « forces démocratiques tunisiennes » se référent et qui semble faire l’unanimité aux prés de leurs leaders, ne nous préserve en rien de la répétition à l’infini de se que nous vivons aujourd’hui, à savoir une « démocratie des tyrans [iii]». Je comprends aisément que les mouvances islamistes tunisiennes se reconvertissent à la foi démocratique, et qu’un parti comme Ennahdha renoncent même à son caractère islamique. Quel moyen plus simple et indétectable, que celui du suffrage du plus grand nombre pour arriver à ce qu’on voulait accomplir par la violence ou la révolution ? Dans ces conditions il est clair qu’il faut rester prudent et avancer en connaissant les intentions des uns et des autres. Il ne s’agit point de se contenter de professions de foi démocratiques et des discours de circonstances. Il ne suffit pas de dire : je suis jésus, pour pouvoir marcher sur l’eau. Renoncer à la charia comme le préconise M.Talbi, est une première condition, mais elle est à mon sens, insuffisante pour se prémunir des intentions totalisantes de l’islamisme. C’est la reconnaissance claire et formelle du caractère circonstanciel d’une partie des textes. Ceci ne remet pas en cause l’intemporalité du coran, mais nous permet de faire une lecture actuelle tout en gardant l’esprit avant-gardiste et réformateur de ces origines. Le Coran n’a pas seulement vocation d’être un texte en avance sur son époque, mais également en avance sur toutes les époques, dont la notre.

Evoquer Tarek Ramadan pour admirer son progressisme et son savoir incommensurable est une chose que je veux bien admettre, chacun à le droit de choisir ses idoles, mais tous ceux qui ont déjà assisté à une conférence de Tarek Ramadan vous dirons l’écart flagrant entre son discours pour le « publique universel » et celui d’un publique ciblé et conquis. Exemple parfait de « dissimulation » ? Je ne serais le dire. Mais ce qui est certain c’est qu’à la question : faut-il, oui ou non, condamner la lapidation : Ramadan dit « je dois être pédagogue dans un monde musulman ou mon opinion est minoritaire [iv]» sans pour autant condamner cette pratique barbare. Devant une question, ou la réponse pour un progressiste, devait être évidente, et alors qu’il est écouté par des milliers et milliers de musulmanes et de musulmans en France et dans le monde, Tarek Ramadan semblait mal à l’aise et a préféré ménager la cessibilité des males musulmans. Je ne sais pas ce qui est le plus inquiétant dans la réponse de Ramadan, est-ce le fait qu’il faille être pédagogue, pour expliquer que tuer une femme à coup de pierres, plus d’être une pratique odieuse pour tout musulman, est injuste puisque seule la femme est généralement punie, ou le fait qu’un tel progressisme, aussi mou soit t-il, ne représente qu’une minorité dans le monde musulman. Les deux suppositions me font personnellement froid au dos. Le cheikh Rashar Hasseen Khalil, égyptien et ex-recteur de la faculté de El Azhar, n’a pas eu la même gêne que Ramadan pour fulminer une Fatwa invalidant le mariage pour les couples qui procréent dans la nudité ; Ou comment procréer sans copuler ! Question fondamentale qui montre le chemin qui reste à parcourir avant que certains hommes arrêtent de se prendre pour Dieu. Alors quoi de plus naturel que de pousser aussi bien Tarek Ramadan que tous ceux qui parlent au non de l’islam, dans leurs retranchements. Il y des questions dont il vaut mieux connaître très vite les réponses !

Il y a des chemins, par la convoitise de ceux qui veulent les gravir, sont semés d’embûches ; Le chemin vers la liberté est de ceux la. Ceux qui espèrent le gravir, doivent porter leurs idées au bout de leurs bras, bien visibles au commun des mortels. Ceux qui prétendent au suffrage universel, doivent avoir leurs intentions bien en vues et non dans l’arrière de leurs pensées. Les mouvances islamistes au même titre que le reste des partis et organes de l’opposition tunisienne, doivent être acculés à s’engager devant le peuple tunisien sur des questions cruciales concernant les libertés de tous : La liberté religieuse, la liberté intellectuelle et la liberté d’entreprendre. Ils doivent être acculés à s’engager devant le peuple tunisien pour une démocratie « véritable », loin du mythe de « l’homme providence » et du culte de la personnalité. Pour l’instant rien, ni dans leurs idées ni dans leurs comportements, ne nous laisse croire que les leaders de l’opposition tunisienne ont choisi d’emprunter le bon chemin. Ils se veulent démocrates mais ne pratiquent que la langue de bois et le double discours, il faut dire qu’ils étaient à bonne école : celle de la dictature. Ils crient à l’abus de pouvoir alors qu’ils sont autant de dictateurs en herbes, qui, au sein de leurs partis, monopolisent le pouvoir depuis des lustres, mènent leurs barques loin de l’avis de leurs bases et imposent leur dictature à des jeunes embrigadés innocents, ou volontaires. Gardons nous de croire trop vite aux professions de foi de nos « démocrates ». Méfions nous des discours creux et faussement nouveaux qui inondent, de nos jours, la scène politique tunisienne. Pour citer le fameux duo, Mounji El Ouni et Noureddine Ben Ayed, méfions nous des « msamer lim sâddaa » là ou ils se trouvent. Les chants des nouvelles sirènes démocratiques tunisiennes n’arriveront pas à séduire ne serait ce que le plus naïf des tunisiens.



[i] « La charia ou l'islam, il faut choisir », Mohamed Talbi, propos recueillit par Dominique Mataillet, JA/L’Intelligent N° 2346-2347 du 25 décembre 2005 au 7 janvier 2006, pages 100-107.
[ii] « Ce dont nous avons besoin, c’est une sécularisation », Mourad Dridi, Tunisnews 05 janvier 2006
[iii] « De la dictature démocratique à la démocratie des tyrans », Mourad Dridi, Réveil Tunisien 26 février 2004
[iv] 100 Minutes, France 2, 20 novembre 2003

mercredi 11 janvier 2006

Je vous présente Loula !

Loula est une chatte de 4 ans environs. On cohabite depuis 3 ans et ça se passe plutôt pas mal. Depuis 3 trois ans cette chatte a connu des rencontres et des séparations, un mariage et un divorce et je ne sais plus combien d’appartements différents. Dans toutes les péripéties que j’ai connu ces derniers temps, elle reste avec ma foi et ma famille un point d’encrage, une valeur sure. Non que je la considère humaine, mais je pense qu’elle est, à sa manière, témoin intime de ma vie, et lui est donc, intimement liée.


















"Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique..."


Charles beaudelaire, Le chat
Les Fleurs du mal, Seconde édition



L’intérêt des généraux

C’est un rap trouvé sur liberaux.org.

Il est sans concessions, mais au fond, assez juste.

mention trés bien pour le refrain !














Ils travaillent pour l’intérêt général ! Tu parle d’un boulot !
Tous ce qu’ils défendent, c’est l’intérêt des généraux
Général du syndicat ou de la république
fonctionnaires, militants et autres assistés publics

Pour voler ton fric, et faire respecter leurs lois
Ils passent à l’Attac, les boulets rouges c’est pour toi
Descente de syndicalistes, suivi de la police
N’essaie pas de les raisonner, l’erreur est leur vice

Pur produit de la secte « éducation publique »
Qui les a bercé de l’enfance à l’âge civique
Bien dressé à obéir, et à te donner des ordres
Ta liberté ça leur plaît pas, il appelle ça le désordre

(Refrain)
Parasite !
Depuis ta naissance, c’est pour toi comme une transe
Frénétique est la danse, par laquelle tu te remplis la panse
T’a besoin de l’Etat, et l’Etat compte sur toi
T‘a pas besoin de faire le bien, l’Etat n’en veux pas

Tu t’étonnes du chomage ? L’Etat t’empêche de travailler !
Tu veux gagner plus ? Qu’on arrête de te taxer ! (de menteur et de voleur)
L’Etat crée les problèmes qu’il est censé résoudre
La seule solution, c’est pour l’Etat de se dissoudre
(Refrain)

La société militaire, son principe c’est la guerre
Mets toi au garde à vous, si tu veux une vie pépère
Avec ses smic, réquisitions, taxes, et code du travail
L’Etat se fait berger, et nous confond avec le bétail
Impôts et charges, tout ça bien chargé
Sont les bras armés de la pauvreté
Retraite par répartition, dette publique, à bas la liberté
Ou quand l’esclavage des enfants s’appelle solidarité
Réglementations en tout genre, t’es partout surveillé
sont les barrières à l’entrée dans la société de liberté

Pour se justifier, l’Etat a trouvé la parade
Ecouté bien mes chers camarades :
Intérêt national ou c’est l’internationale (au choix)
Favoriser notre race, ça aussi c’est pas mal
Bien public ou de l’humanité (au choix),
souveraineté, et autres fictions pour gens niais
L’Etat cré les problèmes qu’il est censé résoudre
La seule solution, c’est pour l’Etat de se dissoudre

(Refrain)
Parasite !
Depuis ta naissance, c’est pour toi comme une transe
Frénétique est la danse, par laquelle tu te remplis la panse
T’a besoin de l’Etat, et l’Etat compte sur toi
T‘a pas besoin de faire le bien, l’Etat n’en veux pas

Tu t’étonnes du chomage ? L’Etat t’empêche de travailler !
Tu veux gagner plus ? Qu’on arrête de te taxer ! (de menteur et de voleur)
L’Etat crée les problèmes qu’il est censé résoudre
La seule solution, c’est pour l’Etat de se dissoudre
(Refrain)

L’intérêt de l’Etat, c’est de foutre la merde
De constater les dégats, et d’accuser le marché
« N’ai pas peur peuple de France, papa l’Etat va régler ça !»
Mais le marché c’est toi et moi, n’oublie jamais ça
En entravant le marché, l’Etat t’empêche de marcher
Sa solution aux problèmes, c’est la méthode Couet
Ainsi est légitimé son extension sans fonds
Financé par les faibles, « ainsi font font font !… »
Bienvenue dans la nation des droits de l’Homme fort
Si t’essais d’être paisible dans ton coin, t’es mort

younglib

liberaux.org

vendredi 6 janvier 2006

Lâcheté, résignation et double pensée



"L'horrible, dans ces Deux Minutes de la Haine, était, non qu'on fût obligé d'y jouer un rôle, mais que l'on ne pouvait, au contraire, éviter de s'y joindre. Au bout de trente secondes, toute feinte, toute dérobade devenait inutile."
G.Orwell, 1984


Il est aisé de comprendre que certains sujets sont difficiles à aborder. Comme il est facilement admissible que faire face à certaines réalités, exige du courage, tout ou moins, une certaine témérité. Mais ce qui est le plus dégradant pour la dignité humaine, plus encore que la lâcheté, c’est de s’y complaire. Quand la lâcheté est revendiquée comme un mode de vie ; Quand elle est érigée en model social ; Quand on arrive à en être fier, plus encore, quand elle devient, pour certains, synonyme de bon sens et de sagesse ! Quand elle devient in fine une philosophie positive de la vie. Que reste t-il, alors, à l’Homme pour continuer à revendiquer la condition de sa naissance : sa condition d’Homme libre ?

Il ne s’agit point de blâmer ceux et celles qui ont choisi la résignation, le fatalisme ou le désintéressement, ni ceux et celles, qui par facilité ou par envie, préfèrent débattre de la pluie et du beau temps. Mais que faire de ceux et celles qui érigent autours d’eux des tours de certitudes, pour ne pas voir leurs conditions réelles ? Que faire, quand la résignation transcende la réalité et la réinvente continuellement, dans une course pathétique derrière une joie de vivre chimérique ? Que faire quand on a, résolument, fait le choix de la double-pensée permanente et particulièrement lorsque celle-ci est utilisée comme technique d’auto- endoctrinement ? Quand la réflexion est marquée par l’acceptation de grosses contradictions et de mensonges éhontés et quand celle-ci s’opère au moyen de la récurrence spiralique de la double-pensée ? Que faire quand on emploie la logique contre la logique dans un combat ou les deux forces protagonistes et au même temps identiques, s’annulent pour plonger l’individu dans le néant intellectuel.

Qui faut-il, alors, blâmer ? Le système, qui, en fin de compte, n'asservit point pour asservir mais pour se perpétuer ? Ou les auto-résignés et plus précisément les plus intellectuellement développés parmi eux, qui par un contrôle strict et permanent de leurs réalités se forcent de se trouver en permanence en conformité avec les orientations et les volontés du système. Que faut-il combattre ? Le pouvoir qui contrôle l'imagination à cause de son pouvoir d’élaboration de vérités parallèles qui sont par nature incontrôlable ? Ou ceux qui par l’autohypnose et l’étouffement délibéré de la conscience, finissent par se rendre incapable d'agir par eux même, et non pas comme une partie indissociable d'autre chose.

En fin de compte, si, on ne sait pas ce que l'on dit au sein de nos sociétés totalitaires, on ne dit pas ce que l'on sait non plus. Les deux acteurs du système sont à blâmer, et les deux sont à combattre ! Ils ne peuvent exister l’un sans l’autre. Ils forment ainsi le miroir déformant de notre réalité artificielle.

jeudi 5 janvier 2006

Désillusions










Avec toi je veux partager le trône de mon âme,
avec toi je veux voir le monde de nos deux visions.
Je veux sentir à travers ta peau.
Je veux respirer l’air purificateur de tes poumons.

Je veux être la main qui caresse ton bas ventre,
le souffle enivrant qui s’échappe de ta bouche,
les milliers de frissons qui parcourent ton corps ivre de plaisir.

Je veux être en toi, avec toi, près de toi
pour que ta blancheur m’éclabousse.
Je veux être en toi, avec toi, près de toi
pour que me revisite la lueur de l’espoir éternel.

Malek
Paris le 13/01/05