samedi 30 décembre 2006

Le Dictateur Saddam Hussein a été pendu ce matin

Sous l'oeil des caméras de la télévision iraquienne, l'ancien président irakien, condamné à mort pour l'exécution de 148 villageois chiites dans les années 1980, a été pendu Entre 4 heures et 4h30, samedi, à Bagdad.

D’après plusieurs témoignages l'ancien président irakien, avait les mains liées et les jambes entravées, mais son visage était découvert. Il a dit une brève prière tandis que des policiers le faisaient monter à la potence et lui passaient une corde autour du cou. Le conseiller national irakien à la sécurité, Mouaffak al Roubaï, a déclaré que le condamné à mort était apparu comme un «homme brisé». Un haut responsable irakien a rapporté lui qu' «il semblait très calme. Il n'a pas tremblé».

Les images des préparatifs de l'exécution ont été diffusées vers 10h30 (heure de Paris) par la télévision nationale irakienne. «Tout a été filmé, depuis la remise de Saddam aux Irakiens jusqu'à la potence», avait expliqué quelques heures plus tôt un responsable irakien. Contrairement aux informations diffusées par la télévision d'Etat, les deux co-accusés de Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignement, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire, Awad al-Bandar, ne lui ont pas succédé sur le gibet : leur exécution a été «ajournée au dernier moment», selon le Conseiller à la sécurité nationale.

Contre toute attente, la pendaison de Saddam Hussein n'a pas embrasé les villes et les quartiers chiites du pays. Drapeaux irakiens, tirs de Kalachnikov, et autres cris de joie : près d'un millier de manifestants chiites ont laissé éclater leur joie dans le centre de la ville à Kout, ville située à 175 km au sud de Bagdad. «C'est le jour de la revanche de tous les martyrs, de toutes les victimes des fosses communes», dit Dhia Abdul-Amir.

Dans le quartier populaire chiite de Sadr City à Bagdad, bastion des milices et de Moqtada Sadr, des habitants ont défilé en brandissant une effigie de Saddam suspendue à un bâton, pour simuler la pendaison de l'ancien homme fort du pays. «Saddam aurait du être exécuté il y a trois ans (lors de sa capture, ndlr). Aujourd'hui, en dépit du froid et du manque d'électricité, nous nous réunissons pour nous réjouir tous ensemble», affirme Talib Abdul-Hussein.

Dans les villes sunnites, la communauté dont est issu Saddam Hussein et qu'il a toujours favorisée, les réactions ont été très discrètes. A Tikrit, son ancien bastion au nord de Bagdad, la vie a poursuivi son cours sans manifestations particulières. Les autorités irakiennes ont cependant imposé un couvre-feu à Samarra, à 110 km au nord de la capitale. Cela n'a pas empêché des centaines de manifestants de descendre dans la rue. Un autre couvre-feu a été imposé dans la ville de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, au nord de Bagdad, où vivent sunnites et chiites et où les violences confessionnelles sont meurtrières. Les musulmans irakiens célèbrent pour quatre jours et à partir de samedi pour les sunnites, de dimanche pour les chiites l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice.

La communauté internationale n'a pas tardé à réagir à l'annonce de l'exécution de Saddam Hussein. Alors que Washington voit dans la mort de l'ex-dictateur «une étape importante» sur la route vers la démocratie, plusieurs pays ont rappelé leur opposition de principe à la peine de mort. Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est félicité de l'exécution de Saddam «tout en lançant un appel à la réconciliation, à l'intention des partisans de l'ancien régime dont les mains ne sont pas tâchées de sang».

Pour Israël, «justice a été faite», a déclaré un haut responsable. En Iran, le vice-ministre des Affaires étrangères a salué la pendaison de l’ancien raïs comme une «victoire des Irakiens». L’ex-dictateur «a payé», a martelé pour sa part la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, tout en rappelant que «le gouvernement britannique ne soutient pas le recours à la peine de mort». La France s’est faite plus discrète. Disant «plaider, comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort», le Quai d’Orsay a «pris acte de cette exécution».

Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Moscou a exprimé ses regrets. "Malheureusement, les nombreux appels de représentants de divers pays et organisations internationales pour que les autorités irakiennes reviennent sur la peine capitale n'ont pas été entendus", a déclaré un porte-parole. La Libye a quant à elle décrété trois jours de deuil national pour le «prisonnier de guerre Saddam Hussein». Le Vatican estime que l’exécution est «une nouvelle tragique» et craint une flambée de violences. Enfin, Terry Davis, secrétaire général du Conseil de l'Europe. a déclaré que Saddam Hussein "était un criminel impitoyable" mais il "ne fallait pas le tuer".

Le corps du « raïs » ne quittera pas le sol irakien, contrairement à certaines rumeurs, assure un proche du premier ministre al-Maliki. Mais le lieu de sa sépulture n'a pas encore été divulgué.

Synthèse d’après le Figaro.fr

vendredi 29 décembre 2006

Aïdkom Mabrouk !

mardi 26 décembre 2006

Pour un Internet libre en Tunisie




Ici le contenu alternatif (image, texte)



Si l'animation ne s'affiche pas pour vous, téléchargez-la ICI

dimanche 24 décembre 2006

jeudi 21 décembre 2006

Action Note Blanche








Pour plus de renseignements : المدونة التونسية





* Ce billet a été modifié le 22/12/06

jeudi 14 décembre 2006

Les caricatures déchainées du Canard Enchaîné



Une conférence de deux jours sur le thème de l'holocauste s'est tenue lundi et mardi à Téhéran. C'est le président iranien Mahmoud Ahmadinejad en personne qui est à l'origine de ce rendez-vous. Les participants à la conférence ont décidé de créer un «comité international» chargé d'étudier la réalité du génocide juif. En plus, on est prié de ne pas mettre en doute l’objectivité de ce comité !

D'après une étude menée par Ifop à la demande d'Économie Matin, sur 427 personnes, 90 % sont des lecteurs de journaux gratuits comme Metro, 20 Minutes ou encore À Nous Paris. Presse généraliste ou spécialisée, elle prend réellement de l'assurance, de la valeur auprès du public, trois ans seulement après son irruption brutale dans le paysage français. Cependant, elle est toujours mal acceptée par les journaux payants qui sont aujourd'hui des concurrents de taille. Avec plus de 266 millions d'exemplaires distribués chaque jour en France, ce qui représente 15 % de la circulation globale des quotidiens. Les 15-35 ans sont les plus concernés par ce genre de presse.

Il s'agit de nouveaux individus, oubliés de la presse payante ou simplement en dehors de ses préoccupations. Par exemple, 49 % des lecteurs de Metro ont entre 15 et 34 ans : 25 % sont des étudiants et 49 % des femmes. Résultat, les payants comme Le Figaro ou le Monde veulent se diversifier en se lançant eux aussi dans les gratuits. Ils captent une part non négligeable, non pas de leurs lecteurs, mais des recettes publicitaires. Les payants veulent donc riposter en lançant eux-mêmes leurs gratuits.

Mais peut-on faire confiance à un média entièrement financé par la publicité et qui n’apporte aucune analyse à l’information qu'il présente à ses lecteurs. Ce qui nous ramène à la question fatidique : l’information peut elle être gratuite ?


Selon un sondage de l'institut CSA effectué à cinq mois de l'élection présidentielle, M. Le Pen obtiendrait 17% des suffrages au premier tour. Jamais CSA n'avait attribué autant d'intentions de vote à M. Le Pen, ces 17% dépassant même le score de 16,86% atteint par le président du FN le 21 avril 2002. L’institut Ipsos le crédite de 10%, l'Ifop de 11% et TNS-Sofres de 13%. Ces chiffres élevés surviennent alors que le doute plan encore sur la possibilité de Le Pen d’obtenir le nombre parrainages nécessaire pour déposer sa candidature. Dans tous les cas et même avec les scores élevés des deux favoris des français, à savoir, Royal et Sarkozy, l’éventualité de voir le président du front national au second tour des prochaines présidentielles, est toujours d'actualité !




Caricatures extraites du Canard Enchaîné du 13 Décembre 2006

lundi 11 décembre 2006

Toute Chose a une fin...




Ici le contenu alternatif (image, texte)


Si vous n'arrivez pas à voir cette animation vous pouvez la télécharger ici

vendredi 8 décembre 2006

Méfions nous des réflexes simplificateurs

Ce texte est une réaction à un article sur la Tunisie (Les paradoxes tunisiens) paru sur le site de la nouvelle chaine d’information, France 24, et dater du 01/12/2006. Je le poste sur mon blog parce que, vu sa longueur il m’est impossible de le faire, dans l’espace réserver à cette effet.



Je suis vraiment surpris de voir avec quelle légèreté vous avez choisi de traiter une question aussi compliquer. Pour une chaine qui se donne pour mission d’apporter un nouvel éclairage sur l’actualité et plus particulièrement sur celle du monde Arabe, et tenant compte de la rhétorique employée pour cet article, j’ai des sérieux doutes sur sa capacité à vraiment faire la différence avec ce qui se fait déjà. Ce qui semble évident à la lecture de cette « analyse » c’est le manque de maitrise de la réalité tunisienne et surtout la subjectivité avec laquelle des conclusions hasardeuses ont été tirées.

L’auteur constate et à juste tire que les lois anti-terroristes ont abouti à des injustices et a des jugements aux décisions disproportionnées et des fois mêmes farfelues pour le plus grand malheur des détenus et de leurs familles, mais il fallait peut être rappeler que ces lois abjectes font partie d’une politique internationale dont la France y est partie prenante autant que les Etats-Unis. Les injustices induites par ces lois absurdes sont visibles dans tous les pays qui les appliquent, d’ailleurs ces injustices sont plus flagrantes dans les pays dit démocratiques supposées armées contre les tentations liberticides et sécuritaires.

Rien qu’a voir les procès de certains imams en France mais aussi en Europe et aux Etats-Unis ou dernièrement l’affaires des bagagistes de l’aéroport de Roissy à qui ont a arbitrairement enlevé leurs gagne-pains, pour comprendre que l’absurdité vient en premier de ces lois défendues par les pays démocratiques pour se préserver du terrorisme et dont les pays comme le notre sont les premiers à en payer le prix. Un terrorisme que les Etats-Unis, l’Europe en général et la France en particulier en ce qui nous concerne, ont pendant des années protégé et même financé au non de la liberté de croyance et d’expression et utilisé comme des moyens de pression sur les pays qui réclamaient désespérément leurs démentiellement. Mais les droits de l’homme semblent être pour vous des valeurs très fluctuantes.

Pour également comprendre le sentiment antioccidental qui émane d’une frange de la population, il fallait peut être rappelé les propos insultants pour le peuple tunisiens, tenus par le président Jacques Chirac en Tunisie, qui déclarait que le premier des droits de l’homme été de manger, de se loger et de se soigner ! Mais la je peux comprendre que cela soit difficile pour une chaine dont le parrain est justement l’auteur de ces propos.

Votre connaissance de l’histoire de la diplomatie tunisienne semble également souffrir de graves lacunes, et on ne peut que le regretter. Les prises de positions de la Tunisie n’ont jamais été celles des autres pays arabes et la Tunisie a depuis son indépendance réussit de ne pas être une marionnette aux mains du nationalisme exacerbé qui a tant fait de mal au monde Arabe. C’est la Tunisie, à travers son leader historique Habib Bourguiba, qui été la première à appeler au compromis avec Israël en se mettant tout le monde Arabe à dos. Apres le discours de Jéricho en 1965 notre ambassadeur en Egypte à été contraint de quitter le pays en pyjamas laissant derrière lui notre ambassade en feu. Un compromis, qu’aujourd’hui même les scénarios les plus optimistes ne permettent pas d’espérer.

C’est également la Tunisie qui, après le refus de tous les autres pays arabes, a accepté d’accueillir l’OLP. C’est encore en Tunisie que le même Arafat a proclamé la création de l’état palestinien. C’est également la Tunisie qui, après les bombardements criminels de l’aviation Israélienne a obtenu le vote d’une résolution pour « condamner » Israël sans que les américains n’y mettent leur veto. Chose que les pays européens, devant les massacres à répétitions de la même armée, n’arrivent plus à obtenir. C’est encore une fois la Tunisie qui, contrairement à la majorité des autres pays arabes a refusé de participer à la coalition pendant la première guerre du Golf et qui a été la première dans les pays arabes à demander un cessez le feu au Liban pendant la dernière guerre de destruction qu’a connu ce pays alors que la Ligue Arabe et l’Arabie Saoudite y voyait une bonne occasion de se débarrasser du Hizbollah sans se soucier des milliers de victimes libanaises.

Dire que beaucoup de pays arabes reprochent à la Tunisie son atlantisme, sans rappeler que l’Egypte à troquer sa dette extérieure contre sa participation à la coalition américaine en 1991 et continue aujourd’hui à soutenir la politique américaine en Irak. Dire cela sans rappeler que les pétromonarchies du golf ont toutes sur leurs sols des bases américaines, me semble occulter des éléments essentiels pour comprendre qu’en fin de compte ces reproches calculés et ces indignations feintes alimentent les propagandes nationalistes de ces dictatures qui aveuglent les peuples arabes et les empêchent d’avoir une analyse objective de leurs situations.

J’aimerai aussi m’arrêter sur votre analyse simpliste et même altermondialiste de la situation économique et sur vos affirmations hasardeuses sur la conjecture du tourisme en Tunisie. Il est vrai que le secteur rencontre des difficultés mais cela est plus du à la catégorie des touristes qu’on courtise qu’a leur nombre qui est au contraire en progression avec certes des fluctuations mais elles sont celles qui affectent le tourisme mondial.

Qu’on n’y se trompe pas. Ce qui a motivé ma réaction ce n’est pas mon envi de voler au secours du régime anti-démocratique et même totalitaire qui sclérose notre pays et qui fait beaucoup de tort à notre économie et qui hypothèque notre avenir. Ce n’est non plus pas l’envi d’occulter les difficultés sérieuses que les tunisiens rencontrent dans leurs vies de tous les jours ni de nier les injustices que plusieurs d’entre eux subissent aux quotidiens. La responsabilité de résoudre ces problèmes qui semblent inextricables, incombe en premier aux tunisiens et se laisser tenter par les discours culpabilisateurs de certain membres de l’opposition ne fait que réconforter cette croyance absurde que ce qui nous arrive n’est pas notre responsabilité mais de celle de l’impérialisme, du néo-colonialisme ou que s’ai-je encore. Cela me rappelle encore une confidence de l’ex ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie qui lors d’une réception ou a été convié le gratin de l’opposition, c’est exclamé d’avoir le sentiment que certains désiraient que les américains re-débarquent en Tunisie avec un nouveau président dans leurs paquetages.

Cette réaction est donc essentiellement motivée par la légèreté avec la quel votre journaliste semble tirer ses conclusions et assener ses certitudes quant aux causes de ces problèmes. C’est pour protester contre cette tendance à tomber dans le simplisme et à céder aux raccourcis faciles. Si votre chaine à vraiment envie d’apporter un éclairage nouveau sur le monde Arabes, je vous conseil amicalement de ne pas se laisser influencer par la rhétorique empreinte de manichéisme qui fait loi dans certains milieux de pensée qui, semblent-ils, éclairent vos réflexions. N’est-il pas significatif que le seul opposant que vous citiez soit un opposant communiste ?! Non que son avis n’est pas important mais qu’il n’est tout simplement pas le seul.

Pour conclure je voudrais, sans prétention aucune, rappelé aux journalistes de cette chaine - à qui on souhaite beaucoup de réussite – qu’apporter un regard nouveau sur l’information consiste en premier à abandonner les vieux reflexes simplificateurs (pour ne pas dire simplistes) et d’oser affronter la complexité des situations et de leurs contextes.

Cordialement,

mardi 5 décembre 2006

La Chambre introuvable


Couverture du Libre Tunisien N° 6

EDITORIAL

Louis XVII, répondant à une députation de la Chambre « ultraroyaliste » de 1815 chargées de lui présenter un projet de loi, avait dit : « qu’une pareille Chambre semblait introuvable », tellement ravi de se trouver en parfaite communion d’idées avec ses députés. Mal élus et s’exerçant exclusivement à se concilier les bonnes grâces du régime, cette Chambre était l’expression la plus outrée de la réaction royaliste. C’est bien à ces hommes, qui allaient plus loin que le roi lui-même dans la voie réactionnaire, que convenait l’expression si souvent répétée : plus royaliste que le roi. Prés de deux cent ans plus tard et au risque de démentir le roi de France, notre président, vient de trouver sa « chambre introuvable ». Et signe de l’excellence tunisienne, il en a même trouvé deux !



A peine quelques jours après les inévitables festivités du 19ème anniversaire du « changement », et alors que le président venait de s’engager à « réformer le système politique, aujourd’hui étroitement contrôlé, pour l’ouvrir à une « concurrence équitable » », La chambre des députés et celle des conseillers, excusez du peu, ont accouché d’une déclaration commune pour appeler « l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali à renouveler sa candidature aux élections présidentielles de 2009 pour briguer un cinquième mandat de cinq ans » !

Aussi tôt, le bien nommé, Mr Ben Dhia, répond la bonne nouvelle en l’annonçant au peuple tunisien, on n’y allant pas avec le dos de la cuillère, pour dire tout le bien qu’il pense de cet appel solennel et bien évidement spontané. La suite a déjà des airs de déjà-vu. Le patronat, les cadres du parti, les intellectuelles patentés et les opportunistes de tous bords vont rivaliser d’ardeurs « patriotiques », évoquant des raisons aussi diverses que discutables à l’instar de son proche conseiller, qui justifie cette fièvre partisane par la reconnaissance que nous devons à son président « pour les acquis enregistrés en Tunisie grâce à sa politique judicieuse et éclairée ».

Que c’est il alors passé ? Pourquoi lancer maintenant et à peine à mi-mandat, cet appel qui semble-t-il et selon des sources bien informées, a surpris même au plus haut niveau ? Est-il la réponse à l’invitation lancée par le président aux « politiques, les organisations nationales et les intellectuels », à « approfondir leur réflexion » et à « exposer leurs points de vue et leurs propositions » ? Si c’est le cas le président ne peut qu’être ravi de savoir qu’il n’a même plus besoin de penser à sa réélection. D’autres s’en occupent à sa place. Il peut également se réjouir que les seules propositions qui s’expriment soient celles qu’il attendait. Ceux qui lui sont opposés préfèrent l’indignation de circonstances aux propositions concrètes.

Voilà où nous en sommes ! Le pouvoir corrupteur du système est tel qu’il n’a plus besoin d’exercer la moindre contrainte sur ces sujets. Ces derniers réclament leurs chaînes et revendiquent leurs soumissions au nom du peuple mais en réalité aux seuls bénéfices de leurs propres intérêts. Ils sont tellement dépendants d’un schéma de pensée, d’une certaine construction mentale, qu’ils sont incapables de se voir autrement qu’en bons petits soldats au service de cette formidable machine du « changement démocratique ». Pire encore, ils sont devenus, des farouches défenseurs d’un système dont-ils sont plus dépendant qu’il ne l’est d’eux. C’est à ce demander s’ils ne constituent pas en réalité, le véritable obstacle au véritable changement.

Il est clair que ceux qui ont soutenu et permis au régime en place de s’installer et de prospérer deviennent aujourd’hui ses plus fidèles gardiens. Non pas, par amour pour ses tenants, ni par patriotisme exacerbé mais tout simplement par instinct de survie. Les avantages qu’ils en tirent et les manquements qu’ils ont commis pour les obtenir, les rendent non seulement « plus royaliste que le roi » mais également plus dangereux et plus néfaste pour les intérêts du pays, que « le roi » qu’ils acclament.


SOMMAIRE :


EDITORIAL.....................page 4

A LA UNE

L’engagement citoyen et les tunisiens
Leila Fourati..................page 5

Témoignages : Des tunisiens témoignent de leurs engagements
...............................page 6

Le citoyen tunisien du 21ème siècle
Esma Ferchichi...................page 8

SOCIETE

Les immuables défis de la gouvernance mondiale Chiheb Lakhoua.................page 9

AFFAIRES INTERNATIONALES

Israël accuse la France de « jeter des fleures aux terroristes »
Walid Snoussi................. page 12

REFLEXIONS ET OPINIONS

Le dernier des conformismes
Salma Alouani..................page 14

De la notion de développement en Afrique
Wajih Ben Slema................page 15

CULTURE

Peter Beard : L’artiste inclassable !
Chiheb Lakhoua..................page 18

PINCE-SANS-RIRE.................page 20


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